Égypte-France : Relations anciennes et avenir prometteur
- La visite du Président Macron en Egypte, moment fort de la coopération bilatérale
Interviewé par Mohamed El Sayyed El Azzawy
Le Progrès Égyptien : Excellence Monsieur l’Ambassadeur, pourriez-vous nous faire connaître les développements récents dans les relations diplomatiques entre l’Égypte et la France ?
S.E.M. Éric Chevallier, Ambassadeur de France en Égypte :
Les relations entre la France et l’Égypte ont connu, au cours des derniers mois, des avancées majeures, témoignant la solidité et la profondeur du partenariat qui unit nos deux pays. Un moment particulièrement marquant fut la visite officielle du Président de la République française, M. Emmanuel Macron, en Égypte au début du mois d’avril, à l’invitation de Son Excellence le Président Abdel Fattah Al-Sissi.
Cette visite d’État, d’une grande portée politique et symbolique, s’est distinguée par la richesse et la diversité de la délégation française, composée notamment de sept ministres et de nombreuses personnalités de haut niveau, dont le Président de la Fédération Française de Football. Cette composition illustre la pluralité des domaines de coopération – économique, universitaire, culturelle, et sportive – entre nos deux pays.
Deux axes principaux ont structuré cette visite : d’une part, le renforcement de la relation bilatérale ; d’autre part, un dialogue approfondi sur les grandes crises régionales et internationales. Sur le plan bilatéral, un jalon historique a été posé avec la signature d’un accord de partenariat stratégique — une première dans l’histoire de nos relations. Cet accord traduit non seulement la reconnaissance de liens anciens, profonds et constants, mais aussi la volonté commune de bâtir un avenir partagé, dans un esprit de coopération mutuellement bénéfique.
Cette signature constitue incontestablement un moment fort de notre relation pour l’année écoulée, en matérialisant la qualité du lien qui unit la France et l’Égypte — un lien auquel Paris attache une importance toute particulière.
Par ailleurs, de nombreuses autres séquences importantes ont marqué cette dynamique. L’année a été jalonnée de visites de ministres et hauts responsables égyptiens en France, à l’occasion d’événements de premier plan organisés à Paris, tels que le Sommet sur l’intelligence artificielle, le Sommet sur les océans, ou encore la Conférence internationale sur la sécurité alimentaire et la nutrition.
Ces échanges réguliers, à tous les niveaux, reflètent la densité et la vitalité de notre partenariat, qui s’inscrit dans une vision partagée de coopération, de stabilité et de prospérité dans la région et au-delà.
La visite du Président Emmanuel Macron en Égypte a également été marquée par une forte dimension symbolique et culturelle, qui a largement contribué à renforcer la dimension humaine de la relation entre nos deux nations. Elle a laissé une empreinte profonde et indélébile dans les esprits, notamment lors de la promenade des deux Chefs d’État dans le quartier historique de Khan Al-Khalili, haut lieu du patrimoine cairote, suivie d’un dîner au restaurant emblématique de Naguib Mahfouz et d’un moment de convivialité au célèbre Café Oum Kalthoum. Ces instants, immortalisés par de nombreuses images, témoignent du respect profond et de l’estime mutuelle entre les deux Présidents, ainsi que de l’attachement commun à la richesse culturelle et historique de l’Égypte.

Parmi les moments les plus émouvants de cette visite, figure également la prestation de la soprano franco-égyptienne Farrah El-Dibany, qui a interprété une chanson de Dalida à l’occasion de la visite présidentielle à l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), dans le cadre majestueux de son imprimerie historique. Cette séquence artistique et symbolique illustre l’excellence de la coopération culturelle entre la France et l’Égypte, nourrie par une histoire partagée et un dialogue permanent entre les civilisations.
Sur le plan politique et diplomatique, la visite a pris une envergure régionale significative, avec la tenue du Sommet tripartite Égypte–Jordanie–France, consacré aux enjeux de paix, de stabilité et de coopération dans la région. À cela s’est ajoutée une étape particulièrement forte : le déplacement du Président Macron à Al-Ariche, dans le gouvernorat du Nord-Sinaï. Cette visite sur le terrain a permis au Président français de mesurer directement les effets dramatiques de la crise humanitaire en cours à Gaza, ainsi que l’ampleur de l’engagement égyptien pour y faire face.
La cause palestinienne et la situation à Gaza ont été au cœur des discussions, et cette convergence de vues entre Le Caire et Paris s’inscrit dans une tradition de dialogue étroit et de coordination sur les dossiers régionaux sensibles. Ce déplacement traduit donc, au-delà des symboles, une volonté commune d’agir ensemble face aux défis humanitaires et sécuritaires de la région.

L’Egypte, acteur-clé à la Conférence co-présidée par la France et l’Arabie Saoudite
⁃ Construire sur le désir des peuples des deux parties, palestinienne et israélienne, qui aspirent au dialogue et à la paix
Vers une dynamique pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats
Le Progrès Égyptien : Quelle est la position de la France sur le conflit israélo-palestinien ?
S.E.M. Éric Chevallier, Ambassadeur de France en Égypte :
Le conflit israélo-palestinien demeure, à nos yeux, l’un des plus tragiques et les plus préoccupants de notre époque, tant sur le plan humain que politique. Il engendre d’immenses souffrances, notamment à Gaza, et constitue un obstacle majeur à la paix et à la stabilité régionales. Au-delà de la violence et des drames humains, ce conflit prive deux peuples — israélien et palestinien — de la possibilité de vivre en sécurité, dans la dignité, et dans le respect mutuel.
La France, aux côtés de l’Égypte, partage une analyse claire et des positions de principe fortes. Nous appelons de façon urgente à un cessez-le-feu immédiat, à la reprise massive de l’aide humanitaire dans le respect du droit international humanitaire, et à la protection des civils, qui sont les premières victimes de cette tragédie. Nous insistons pour que cette aide soit acheminée de manière efficace par les agences humanitaires des Nations Unies, seules à même de garantir une distribution impartiale, encadrée par les normes internationales.

Nous sommes confrontés à une situation où des familles entières à Gaza se trouvent prises dans un dilemme inacceptable, acculées par des conditions de vie intolérables. Il est donc impératif d’agir sans délai pour atténuer ces souffrances.
Cependant, il est tout aussi clair pour nous que l’action humanitaire ne saurait se substituer à une solution politique durable. L’urgence humanitaire ne doit pas faire oublier la nécessité d’un horizon politique. C’est pourquoi la France demeure pleinement engagée en faveur de la solution à deux États, qui reste, selon nous, la seule voie viable vers une paix juste et pérenne. Cette vision, largement soutenue par la communauté internationale, doit désormais se traduire concrètement.
C’est dans cet esprit que la France, en coordination avec les Nations Unies et en co-présidence avec l’Arabie Saoudite, organisera prochainement une conférence internationale sur la mise en œuvre de la solution à deux États. Cette initiative, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies, vise à rassembler les pays du monde autour d’un objectif commun : poser les bases d’une paix durable entre Israël et la Palestine.
Cette conférence aura plusieurs dimensions : huit groupes de travail seront constitués, et nous avons souhaité que l’Égypte — acteur incontournable et partenaire stratégique — co-préside l’un de ces groupes, aux côtés de la Ligue Arabe, afin d’assurer une représentation complète et légitime de la région.

Un autre moment fort a eu lieu le 13 mai dernier à Paris : une rencontre inédite réunissant 500 représentants de la société civile de la région, dont 150 Palestiniens et 150 Israéliens. Cette réunion a été marquée par des appels sincères au dialogue, à la paix, et à la réconciliation. Elle démontre que, malgré les tensions, de nombreuses voix appellent à une autre voie. C’est sur cette volonté de paix que nous souhaitons construire une dynamique collective.
Dans l’immédiat, notre priorité demeure la cessation des hostilités, l’acheminement de l’aide humanitaire, et la libération des otages, quels qu’ils soient.
Enfin, je tiens à souligner un point de convergence essentiel entre la France et l’Égypte : notre rejet total du déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza. Face à des conditions humanitaires dramatiques, des milliers de personnes fuient leurs foyers. Mais il ne s’agit pas de déplacements volontaires : ce sont des déplacements contraints, imposés par la gravité de la situation. Ce constat renforce notre détermination à agir.

La force seule, ne crée jamais des moments stables et durables
⁃ Beaucoup d’avancées sur le plan économique entre l’Egypte et la France
⁃ Macron à l’Université du Caire : “Nous croyons au potentiel de la jeunesse égyptienne”
Le Progrès Égyptien : Quelles sont les perspectives de coopération économique et d’investissement entre la France et l’Égypte ?
S.E.M. Éric Chevallier, Ambassadeur de France en Égypte :
La dimension économique des relations bilatérales entre la France et l’Égypte est en pleine dynamique de développement. La récente visite du Président Emmanuel Macron, accompagnée de la tenue d’un Forum d’affaires de haut niveau, a permis de dégager de nouvelles perspectives concrètes de coopération et d’investissement, fondées sur des priorités communes en matière de durabilité, d’innovation et de services publics.
À cette occasion, plusieurs accords de partenariat économique et d’investissement durable ont été signés. Ces accords couvrent des secteurs stratégiques tels que la santé, avec notamment des engagements de la société Sanofi ;l’énergie renouvelable et l’hydrogène vert, un domaine d’avenir dans lequel l’Égypte entend jouer un rôle régional majeur ; mais aussi le transport public, avec des projets destinés à renforcer la mobilité urbaine et à améliorer la qualité de vie des citoyens.
Par ailleurs, l’Agence Française de Développement (AFD) poursuit son engagement en Égypte avec la signature de conventions majeures représentant un montant d’environ 260 millions d’euros. Ces fonds sont destinés à des projets concrets au service des populations, notamment dans le traitement des eaux, l’efficacité énergétique, et la gestion durable des déchets. L’approche est guidée par l’impact direct sur les conditions de vie et le développement territorial.
P.E. : Quel est le volume des échanges et des investissements entre les deux pays ?
E.CH. :
Les investissements directs français en Égypte s’élèvent à près de 7 milliards d’euros, ce qui reflète la solidité et la confiance des entreprises françaises envers le marché égyptien. On dénombre environ200 entreprises françaises opérant localement dans des secteurs variés — industrie, services, exportation — contribuant ainsi à la création de près de 50 000 emplois directs. Leur présence témoigne d’un engagement durable dans l’économie égyptienne et d’un partenariat mutuellement bénéfique.
Cette dynamique a encore été renforcée récemment, notamment lors du grand forum économique organisé début mai par les Conseillers du commerce extérieur de la France. Cet événement a rassemblé près de 500 entreprises françaises et égyptiennes, illustrant l’intérêt croissant des acteurs économiques pour la coopération bilatérale et les opportunités qu’elle offre.
Au-delà des aspects économiques classiques, je souhaite aussi souligner l’importance stratégique de l’investissement dans la jeunesse et la connaissance. Le Président Macron a adressé un message fort lors de son discours à l’Université du Caire, en affirmant clairement : « Nous croyons au potentiel de la jeunesse égyptienne. »
Dans cet ordre d’idées, plus de 40 nouveaux projets de coopération universitaire et scientifique ont été initiés, réunissant universités, grandes écoles et centres de recherche des deux pays. Ces partenariats couvrent des domaines d’avenir tels que la santé, l’intelligence artificielle, les sciences, le management, et la sécurité, avec pour objectif de favoriser les échanges d’expertise, la mobilité académique et la co-construction du savoir. Ces efforts témoignent d’une vision commune orientée vers l’innovation, la formation des talents, et la construction de solutions partagées aux défis contemporains.

Le sport, la culture et l’éducation, facteurs d’unification des peuples
⁃ L’archéologie, socle de la relation culturelle bilatérale entre l’Égypte et la France
P.E. : Pourriez-vous nous éclairer sur l’état actuel de la coopération culturelle entre l’Égypte et la France ?
E.CH. : La coopération entre l’Égypte et la France dans les domaines éducatif et culturel connaît un essor significatif. Sur le plan éducatif, un accord a récemment été conclu visant à porter à cent le nombre d’écoles francophones en Égypte, témoignant de la volonté partagée d’approfondir la diffusion de la langue française.
Sur le plan culturel, un projet particulièrement prometteur a été signé, répondant à un besoin croissant : bien que l’on recense environ trois millions de francophones et d’apprenants du français en Égypte, l’accès aux ouvrages en langue française reste limité, notamment en raison de leur coût élevé. Afin de remédier à cette situation, un accord a été envisagé entre les éditions Gallimard et le réseau de librairies Diwan, dans le but de rendre les livres de la collection Folio plus accessibles. Ces ouvrages seront imprimés localement en Égypte, ce qui permettra d’en réduire substantiellement le prix, tout en favorisant la diffusion de la littérature française.
Par ailleurs, un projet remarquable a vu le jour dans le domaine de la santé : pour la première fois, l’Institut Gustave Roussy, établissement de référence en matière de lutte contre le cancer, s’implantera à l’étranger, en Égypte. Ce partenariat offrira à l’Égypte l’excellence de l’expertise française en matière de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer. Il s’agit là d’une avancée majeure dans la coopération bilatérale.
P.E. : Des programmes d’échange sont-ils envisagés entre les jeunes Égyptiens et Français ?
E.CH. : En effet, nous attachons une grande importance à la mobilité et à la coopération entre les jeunes générations de nos deux pays. Plusieurs initiatives sont en cours de développement, notamment des programmes de résidences artistiques en France, destinés à de jeunes artistes égyptiens, femmes et hommes, issus de diverses régions.
Ces résidences leur offrent l’opportunité de développer leurs projets dans des disciplines variées telles que la musique, la calligraphie, le cinéma, le théâtre, la photographie, et bien d’autres formes d’expression artistique.
En outre, nous avons lancé, avec le soutien de la France, un programme porté par la réalisatrice Marianne Khoury. Celui-ci vise à accompagner, sur une durée d’un an, de jeunes cinéastes égyptiens dans l’élaboration de leurs projets de films. Ces projets abordent notamment les répercussions des crises régionales sur les individus, et ce dispositif constitue un cadre privilégié pour valoriser une voix cinématographique égyptienne originale et engagée.
P.E. : Qu’en est-il de la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et du sport ?
E.CH. : Sur le plan de l’enseignement supérieur, un projet important a été finalisé en partenariat avec le ministère égyptien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il vise à renforcer et à accroître le nombre de bourses attribuées aux étudiants et chercheurs égyptiens désireux de poursuivre leurs études ou leurs travaux en France. À ce jour, près de 100 chercheurs égyptiens ont déjà bénéficié de cette opportunité, mais nous avons l’ambition d’aller au-delà de ce chiffre et de rendre cette mobilité encore plus dynamique.
Dans cette même logique de coopération académique, un accord a également été signé pour encourager la mobilité croisée entre les enseignants des deux pays, favorisant ainsi les échanges de savoirs, de compétences et de pédagogies au service de nos établissements respectifs.
En ce qui concerne le sport, domaine que nous considérons comme un vecteur essentiel de rapprochement entre les peuples – à l’image de la culture et de l’éducation – nous portons une attention particulière à l’inclusion et à l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est dans cet esprit qu’un projet dédié au développement du football féminin en Égypte a vu le jour. Signé conjointement par les Fédérations sportives française et égyptienne, ce partenariat a déjà permis à des joueuses égyptiennes de bénéficier de sessions d’entraînement encadrées par des entraîneurs français. Ce projet illustre de manière concrète notre volonté de promouvoir le sport féminin comme levier d’émancipation, de talent et de coopération internationale.

L’archéologie, socle de la relation culturelle bilatérale entre l’Égypte et la France
⁃ Nous voulons assister l’Egypte dans le domaine du tourisme de qualité et respectueux de l’environnement
P.E. : Sur le plan archéologique, comment évaluez-vous la coopération égypto-française ?
E.CH. : La coopération archéologique entre l’Égypte et la France constitue l’un des fondements les plus solides et emblématiques de notre partenariat culturel bilatéral. L’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) travaille en étroite collaboration avec les institutions égyptiennes, notamment sous l’égide du Conseil Suprême des Antiquités, dans un esprit de respect mutuel et de coopération scientifique approfondie. Plus d’une trentaine de missions archéologiques françaises sont actuellement déployées à travers le pays, en coordination étroite avec les autorités compétentes égyptiennes.
À Louxor, le partenariat entre les équipes françaises et égyptiennes sur le site de Karnak, conduit en lien avec le Centre Français d’Étude de Karnak, illustre parfaitement cette dynamique. À Alexandrie, le Centre d’Études Alexandrines (CEAlex) mène d’importants travaux sur le site emblématique du phare d’Alexandrie, en étroite collaboration avec les chercheurs locaux. Par ailleurs, le Fonds pour l’archéologie sous-marine soutient des projets conjoints ambitieux, notamment autour de la figure de Cléopâtre. Une grande exposition lui sera d’ailleurs consacrée prochainement à l’Institut du Monde Arabe à Paris, soulignant ainsi la présence culturelle forte et continue de l’Égypte dans la capitale française.
Dans le domaine musical également, les échanges sont très riches. Je citerai l’exemple remarquable de Farrah El-Dibany, qui incarne à merveille cette passerelle artistique entre nos deux pays et qui, par son talent, agit comme une véritable ambassadrice du dialogue culturel franco-égyptien.
P.E. : Quid de la coopération touristique entre la France et l’Égypte ?
E.CH. : La coopération touristique entre nos deux pays revêt une importance stratégique, d’autant plus que l’Égypte ambitionne de doubler le nombre de visiteurs internationaux, passant de 15 à 30 millions dans les prochaines années. Nous accompagnons pleinement cet objectif, tout en soulignant l’importance d’un développement qualitatif du secteur. En ce sens, la France s’engage aux côtés de l’Égypte pour promouvoir un tourisme durable, respectueux du patrimoine et de l’environnement.
Le groupe Accor, acteur majeur de l’hôtellerie, développe actuellement de nombreux projets en Égypte. D’autres entreprises françaises et agences de voyages spécialisées dans le tourisme culturel manifestent également un intérêt croissant. Par ailleurs, nous soutenons l’effort égyptien en matière d’infrastructures, notamment le développement et la modernisation des aéroports, afin d’accompagner cette croissance attendue.
Forts de notre expertise en matière d’accueil touristique – la France étant la première destination mondiale en la matière – nous mettons à disposition notre savoir-faire à travers une série d’accords de coopération. Nous collaborons également activement avec les autorités égyptiennes dans le cadre du partenariat stratégique autour du Grand Musée Égyptien, projet emblématique qui illustre parfaitement la profondeur et la diversité de notre coopération.
P.E. : Pour conclure, Monsieur l’Ambassadeur, comment passez-vous vos journées en Égypte, en dehors de vos fonctions officielles ?
E.CH. : L’Égypte est pour moi une terre d’accueil à la fois chaleureuse et inspirante. En dehors de mes responsabilités professionnelles, j’ai eu le privilège de nouer des liens d’amitié sincères et profonds avec de nombreux Égyptiens. Ces relations humaines sont, à mes yeux, l’un des plus beaux aspects de ma mission.
Je m’efforce d’apprendre la langue arabe, que je pratique modestement, et je partage régulièrement des moments conviviaux avec plusieurs personnalités égyptiennes que j’estime beaucoup, telles que l’actrice Yousra, la réalisatrice Marianne Khoury, l’ancien ministre Mounir Fakhry Abdel Nour, ou encore la cantatrice Farrah El-Dibany, entre autres. Ces échanges personnels enrichissent profondément mon expérience en Égypte, et renforcent les liens humains qui sont au cœur de la diplomatie culturelle.
Hommage à une coopération exemplaire !

Le journal Le Progrès Egyptien adresse ses remerciements à Mme Siham Slimani, conseillère de presse auprès de l’ambassade de France au Caire, pour ses efforts soutenus en faveur du renforcement de la coopération entre l’ambassade, le journal et l’ensemble des médias, illustrant ainsi la solidité des relations historiques entre l’Egypte et la France.