Aux portes du désert d’Irak, des milliers de jeunes palmiers-dattiers s’alignent à perte de vue. Ils sont au centre d’un pari de taille: préserver ce symbole national et développer une culture ancestrale un temps menacée. C’est peu dire que ce méga-projet, financé et géré par une prestigieuse institution religieuse de Kerbala (centre), tranche avec le reste des palmeraies irakiennes. Autrefois, le pays au “30 millions de palmiers”, comme l’Irak était surnommé, produisait plus de 600 variétés de dattes. Mais les conflits à répétition, notamment la guerre avec l’Iran, puis les défis environnementaux (sécheresses, salinisation…) ont affecté le secteur, qui doit se réinventer. Vus du ciel près de Kerbala, les palmiers-dattiers sont plantés à intervalles réguliers sur des parcelles jalonnées de réservoirs d’eau. Malgré la petite taille des arbres, des régimes de dattes vertes pendent déjà au milieu des rameaux.