Par Galal Aref
Al-Akhbar
Les efforts se poursuivent pour empêcher une explosion de la situation dans les territoires palestiniens.
L’Égypte n’a cessé de faire tout ce qu’elle peut pour arrêter l’agression continue d’Israël contre le peuple frère palestinien, consciente qu’il n’y a pas de chemin vers la sécurité et la stabilité sans un horizon politique pour une solution qui garantisse les droits du peuple palestinien dans leur État indépendant dans les frontières de 1967, et mettre fin à l’illusion sioniste selon laquelle la paix est possible avec une occupation qui ne finit pas.
Dans cette crise, la diplomatie américaine était présente avec toutes ses énergies pour de nombreuses raisons, dont la récente prise de pouvoir du gouvernement Netanyahu avec une coalition d’extrême droite qui réunissait des dirigeants d’organisations racistes, des prêcheurs de terrorisme et ceux qui incitaient au massacre de tous les Arabes. Cela a fait l’objet de réserves américaines dès le début, notamment en donnant la responsabilité de la Cisjordanie, de Jérusalem, du commandement de la police et des affaires de colonisation à deux sujets sur les listes terroristes !!
La deuxième raison importante de la remarquable présence américaine est l’échec de l’accord avec l’Iran sur son dossier nucléaire, et la possibilité d’une explosion de la situation.
C’est pourquoi, le conseiller américain à la sécurité nationale Sullivan, puis le directeur du renseignement central Burns, et enfin le secrétaire d’État américain Blinken, sont venus dans la région après l’escalade des événements suite au massacre de Jénine commis par les forces israéliennes, puis ce fut l’opération de Jérusalem.
Malgré tous les efforts, Blinken est revenu sans parvenir à une véritable avancée dans la situation en raison de l’intransigeance israélienne attendue de la part du gouvernement Netanyahu-Ben Gvir, qui s’est mis d’accord avec les chefs des groupes de droite sur un programme pour achever la judaïsation de Jérusalem, engloutir les terres de Cisjordanie, et éliminer toute possibilité d’établir l’État palestinien.
Bref, l’objectif est de transformer les Palestiniens des terres de 48 en citoyens de quatrième classe dans un État d’apartheid qui défie la légitimité internationale et se considère comme un État au dessus de la loi !! C’est pourquoi il était naturel que Blinken quitte la région et qu’Israël entame une nouvelle escalade. Il procède à la démolition de maisons, et essaie d’étendre l’agression avec des raids sur la bande de Gaza pour pousser les organisations palestiniennes à réagir. La droite raciste fasciste qui dirige actuellement Israël ne gâchera pas son opportunité et n’abandonnera pas son agressivité même si elle fait face à une large opposition à l’intérieur d’Israël.
Tout cela se passe avant la prochaine visite de Netanyahu aux États-Unis ce mois-ci. Il ne veut pas que la “question palestinienne” y soit un titre proéminent, et il est conscient des problèmes de l’administration américaine maintenant, et sait que Biden n’est pas en mesure de prendre une position ferme avec Netanyahu, comme l’a fait Obama auparavant. Il offre à Washington des “cadeaux empoisonnés” avant la visite en annonçant la possibilité d’envoyer des batteries Patriot en Ukraine, et en exportant la crise avec l’Iran comme seul sujet de discussion à Washington. La chose la plus dangereuse est qu’il veut fermer la porte à la solution à deux États. Or, Blinken l’a averti en lui assurant que ce sera un désastre pour Israël.
Le gouvernement israélien actuel n’est pas un gouvernement de paix mais l’administration américaine cherche à arrêter l’explosion de la situation.