Fin du krach ? – Après avoir chuté de 12,4 % la veille, l’indice Nikkei grimpait de 10,02 % hier mardi peu après son ouverture, rapporte RFI. Le Nikkei va mieux. La Bourse de Tokyo a ouvert sur un très fort rebond mardi après une chute historique la veille sur fond de crainte d’une récession aux Etats-Unis et de forte remontée du yen dans la foulée d’un resserrement monétaire au Japon.
L’indice vedette Nikkei, après avoir dévissé de 12,4 % lundi, grimpait de 10,02 % à 34.610,65 points vers 9h50 à Tokyo et l’indice élargi Topix regagnait 10,05 % à 2.451,08 points.
« Aujourd’hui, les marchés japonais devraient commencer la journée par une hausse significative, le yen s’affaiblissant face au dollar, en plus d’une réaction à la forte baisse d’hier », a commenté Toshiyuki Kanayama dans une note de Monex. « Il est intéressant de noter que le yen, qui a joué le rôle du méchant dans la liquidation spectaculaire de lundi, pourrait devenir le héros, offrant une bouée de sauvetage potentielle au milieu de la volatilité persistante », a pour sa part estimé Stephen Innes de SPI Asset Management.
La place financière japonaise a vécu un « lundi noir », subissant la plus forte dégringolade en points de son histoire en raison de l’effet combiné du ralentissement de l’économie américaine et du dénouement d’un mouvement de spéculation dit de « carry trade » sur le yen. Ce mouvement consiste à emprunter de l’argent dans la monnaie d’un pays dont la Banque centrale pratique des taux faibles pour l’investir dans une devise aux rendements plus élevés.
Le yen n’avait pas connu une telle appréciation sur une séance depuis décembre, lorsque les spéculations sur la fin des taux négatifs de la BoJ allaient bon train.
Les marchés mondiaux ont ensuite emboîté le pas de Tokyo, notamment Wall Street où le Dow Jones a vu sa pire séance depuis 2022 et où l’indice VIX, dit « l’indice de la peur » parce qu’il mesure la volatilité du marché, a grimpé en séance à un plus haut depuis mars 2020 lors du déclenchement de la pandémie de Covid-19.