Je veux dire, quand vous fermez les yeux, que vous vous donnez quelques instants pour vous détendre et formuler calmement cette phrase dans votre tête, c’est réellement ce que vous pensez ? Cet exercice est un bon moyen de faire le point sur cette situation. Comment votre réponse résonne-t-elle en vous ? Honnêtement ! Comme vous êtes humain, et de ce fait, pas forcément infaillible, il est probable que vous ne soyez pas (tou- jours) honnête avec vous-même. Bien souvent, le déni de la réalité est, au moins pour un temps, un moyen de nous protéger. Et puis, nous avons parfois grandi en apprenant qu’en rai- son de convenances, on doit le plus souvent être sur la retenue, et ne pas dire les choses afin de ne pas blesser ou vexer les autres. Ils évoquent aussi deux façons de se mentir à soi-même : Ne pas assumer ses émotions néga- tives : « Je ne suis pas en colère. » « Je ne suis pas déçu. » « Je n’ai pas peur. » Ne pas assumer l’envie de changer les situations : « C’est la vie. » « Il faut s’y faire. » « C’est comme ça. » Alors bien sûr cela peut être lourd et sembler impossible et dans certains cas beaucoup trop flippant. Affronter ses secrets enfouis fait peur, et y faire face demande du courage d’avouer les choses et de les recon- naître. Alors avouer et s’avouer les cho- ses, les reconnaître, est, comme je l’exposais la semaine dernière, un premier pas vers l’avant, et un moyen supplémentaire de développer son estime de soi, pas de la mettre à mal. Car pour progresser, il faut certes savoir où l’on va, mais aussi bien identifier d’où l’on part. Vous avez tout à y gagner.