Qui dit Champollion, dit Rosette. L’égyptologie français Jean-François Champollion était connu pour le déchiffrement du secret des hiéroglyphes. Sa vie fut consacrée à l’Égypte ancienne. C’est pour cette raison qu’il est nommé le « père de l’égyptologie. »
Intelligent, brillant, passionné dès son adolescence par l’histoire ancienne et les langues orientales, Champollion est né le 23 décembre 1790 à Figeac, dans le Lot, au sein d’une famille originaire de l’Isère, quelques années avant l’Expédition d’Égypte (1798-1801), qui introduisit l’égyptomanie en France. Le jeune Champollion qui se découvre très tôt une passion pour l’Égypte ancienne devient à l’âge de 19 ans professeur d’histoire à la faculté des Lettres de Grenoble.

En mars 1804, ce grand admirateur de l’Orient est admis avec une bourse dans la nouvelle institution créée par Napoléon, le lycée impérial de Grenoble. C’est alors que naît sa passion pour les hiéroglyphes, selon sudouest.fr.
Pour pouvoir continuer à se spécialiser, Jean-François rêve de partir à Paris. Après avoir obtenu une bourse, il étudie la langue copte. Champollion est nommé professeur adjoint d’histoire ancienne à l’Université de Grenoble, il n’a que 18 ans ! En 1809, la description de l’Égypte fut publiée. Ce bilan scientifique de l’expédition entamée par Bonaparte au pays des pharaons, en 1798, marque justement le point de départ de l’égyptologie moderne.
Son souhait le plus cher est de se rendre dans le pays des pharaons, étudier in situ les monuments, confronter son déchiffrement. Un rêve qui devient réalité.
Nommé en 1826 par le roi Charles X premier conservateur du musée égyptien, futur département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Champollion sera soucieux de publier ses découvertes et de les transmettre. Auteur d’une grammaire et d’un dictionnaire de l’écriture pharaonique, il donnera également des cours au Collège de France.

Champollion est mort jeune, à Paris, à l’âge de 41 ans, le 4 mars 1832. Les causes exactes de sa mort ne sont pas connues.
La découverte de la pierre de Rosette
Un jour en 1799, l’égyptologue passionnant se mit à étudier une pierre découverte par un officier français Pierre-François Bouchard près de la ville de Rachid. Il s’agit d’une pierre portant un texte trilingue en hiéroglyphes, en démotique et en grec.
Envoyée au Caire, où se trouve l’Institut d’Égypte, composé des 160 savants qui accompagnent le futur Napoléon Ier dans son expédition militaire, la pierre est étudiée par des hellénistes. En mars 1800, l’Institut de France, à Paris, reçoit une copie des inscriptions de la pierre de Rosette mais la stèle, elle, part en Angleterre avec quelques pièces des collections françaises.
Cette stèle qui allait changer le monde le 19 juillet 1799 avec ses lettres et ses symboles soigneusement inscrits dans sa paroi sombre allaient révéler la gloire des anciennes civilisations égyptiennes.

un grand morceau de pierre recouvert de trois types d’écritures, notamment du grec ancien. Intrigué, Bouchard se demanda si la pierre racontait la même histoire dans trois langues différentes. Il partagea sa trouvaille à des savants français venus sonder l’Égypte en quête de trésors archéologiques.
Cette pièce granitique mesure 1,20 m de haut sur 76 cm de large. Il faisait partie d’une stèle, aujourd’hui perdue, bien plus grande. Bien que le texte soit incomplet, sa valeur est inestimable. Il s’agit d’une déclaration, proclamant un culte royal voué à Ptolémée V Épiphane Eucharistos, un roi égyptien ayant pris le trône en 204 av. J.-C.
En 1812, après avoir compté le nombre de signes sur la pierre de Rosette, 486 mots grecs pour 1.519 hiéroglyphes, Champollion émet l’idée que les signes peuvent être des idéogrammes qui expriment une idée et des phonogrammes qui expriment un son, comme pour la transcription de noms étrangers. Il lui faudra encore dix ans d’efforts, mais il ne lâchera pas l’affaire. À partir de 1821, Champollion commence à déchiffrer les premiers signes.