Kamal Al Taweel (11 octobre 1922 – 9 juillet 2003) était un éminent compositeur et auteur de musique égyptien.
Né sous le nom de Kamal Zaki Al Taweel en 1922 au Caire, en Égypte, Kamal est diplômé de l’école des arts appliqués et a travaillé après avoir obtenu son diplôme en 1942 au ministère des Affaires sociales; cependant, il a rejoint les cours du soir à l’Institut supérieur de musique arabe. Il a travaillé dans divers secteurs avant de passer au ministère de l’Education en tant qu’inspecteur de la musique, et en 1965 il n’a été dédié qu’à l’écriture musicale.
Kamal avait une relation distinctive avec le défunt chanteur Abdel Halim hafez, surtout après l’obtention de diplôme avec Faida Kamel et Ahmed Fouad Hassan de l’Institut de musique arabe en 1951.

Kamal a composé de nombreuses chansons pour Nagat el-sagheera comme Vivez avec moi.
Il a épousé Paola Ezzat avec qui il a eu deux fils, Khaled et Ziyad, ce dernier s’appuyant sur la réputation du compositeur.
Issu d’une famille wafdiste, le musicien partage sa vie entre art et politique. Il devient député entre 1987 et 1990. Une période durant laquelle il a confirmé ses talents politiques. Il a été le premier parlementaire à réclamer l’obtention de primes sociales pour les ouvriers du secteur privé, à prôner la fondation d’universités privées et la conquête du désert. Réputé pour sa fermeté et sa compétence, Kamal Al-Tawil a occupé tour à tour les postes de superviseur artistique des théâtres publics, directeur du département de la musique auprès du ministère de la Culture et directeur du département de la musique et des chansons à la radio égyptienne.
Toutefois, ces responsabilités administratives ne l’ont jamais éloigné de la composition musicale. Il a réussi à développer un style simple et majestueux à la fois. Il a excellé également à présenter ce que l’on appelle la musique dramatique avec des chansons interprétées par Soad Hosni dans ses films à succès : Khalli balak min Zouzou (Fais attention à Zouzou), Ya Wad ya Téïl (Quel canon !), Bambi (La vie en rose), Al-Dounia rabie (C’est le printemps). Il a signé aussi les bandes musicales des films de Youssef Chahine, Al-Massir (Le Destin) et Awdet al-ibn al-dal (Le Retour de l’enfant prodigue).
Ce parcours lui a valu la médaille des sciences et des arts sous Nasser, le prix de l’encouragement de l’Etat sous Sadate, et dernièrement le prix du mérite sous Moubarak.
Son rejet total de la musique actuelle l’a poussé à s’isoler et à se retirer de la vie artistique. Pourtant, ces derniers temps, il comptait composer une nouvelle chanson pour Amal Maher, ainsi que le générique du prochain film de Chahine, intitulé Al-Ghadab (La Rage). Mais le cancer a voué ses plans à l’échec.