A peine de retour à Washington après son premier voyage inter–national de vice-présidente, Kamala Harris était mercredi sous le feu des critiques de républicains qui l’accusent de ne pas prendre la “crise” migratoire suffisamment au sérieux, mais aussi de l’aile gauche de son parti. Ce voyage fut “une occasion manquée”, déclarait mercredi dans les couloirs du Congrès le sénateur républicain John Cornyn à l’AFP. Lundi au Guatemala puis mardi au Mexique, la numéro deux de Joe Biden a été épinglée pour des petites phrases qui ont éclipsé, au moins dans les médias conservateurs, l’objectif numéro un de son voyage: Se pencher en “priorité” sur les causes –pauvreté, criminalité– qui poussent des milliers de candidats à l’immigration depuis le Mexique et le “Triangle nord” (Guatemala, Honduras, Salvador) à arriver en nombre record à la frontière sud des Etats-Unis. Chargée par le président démocrate dès mars de s’attaquer à cet épineux dossier, elle n’a pas présenté de grandes mesures au cours de sa tournée. Avec le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, l’ex-sénatrice a signé un protocole d’accord destiné à “s’attaquer aux causes profondes” de l’immigration et aider les habitants “à retrouver l’espoir chez eux”. Mais à chaque étape, la même question est revenue: pourquoi la vice-présidente ne s’est-elle toujours pas rendue à la frontière sud, pour constater d’elle-même les conséquences de la “crise” que dénoncent sans relâche les républicains ?