Le temple de Karnak, joyau du patrimoine mondial, continue d’enrichir le récit de l’histoire égyptienne grâce à deux découvertes archéologiques majeures annoncées par la mission égypto-française du Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak (CFEETK). Ces trouvailles confirment que le plus vaste complexe religieux de l’Antiquité demeure une source inépuisable de révélations.
La stèle de Tibère : Le dialogue entre Rome et l’Égypte
La seconde découverte, plus récente, illustre la continuité du culte à Karnak jusque sous la domination romaine. Il s’agit d’une stèle en grès rouge (quartzite) datée de l’époque gréco-romaine, probablement du règne de l’empereur Tibère (14–37 apr. J.-C.).


Retrouvée près de la porte restaurée de Ramsès III, cette stèle de taille moyenne (environ 60 x 40 cm) représente l’empereur vêtu à l’égyptienne, rendant hommage à la triade thébaine — Amon, Mout et Khonsou. La composition est surmontée du disque solaire ailé, symbole de protection divine. Dans la partie inférieure, des inscriptions hiéroglyphiques mentionnent les offrandes et les dévotions de l’empereur envers les divinités locales.
Découverte dans un état de conservation exceptionnel, la pièce a été transférée au dépôt d’Evergète à Karnak, où elle fait actuellement l’objet de nettoyages, de relevés et d’analyses par une équipe de spécialistes.