L’artiste Fatma Hassan a tenu sa plus récente exposition à la galerie « Qortoba » (Carthage) sous le nom de Kendaka, la vaillante et bellissime combattante. L’exposition était une véritable surprise pour les visiteurs : la sublime artiste qui avait l’habitude d’exceller en dessinant les fleurs et les grenadines a capté les regards avec ses portraits.

Des portraits sublimes. Et si l’on souhaite les décrire, la moindre des choses à dire est qu’ils ressemblent à une véritable symphonie de sentiments et d’émotions. L’artiste a présenté la Femme du Sud de l’Egypte d’une manière légendaire en réunissant l’histoire des grands-mères et celle des jeunes filles du 21ème siècle. En effet, Fatma Hassan accorde un intérêt particulier aux détails de l’âme.

En plus de ses couleurs chaleureuses et magiques, elle recourt à son sentiment féminin et ses sentiments vierges ainsi que ses rêves sans fin. Après avoir prêté audition à l’artiste et savouré ses tableaux, j’ai découvert que Kendaka n’est autre que Fatma Hassan.

Celle-ci se bat contre la laideur et tout ce qui est irréel. En vérité, les tableaux de l’artiste s’inspirent de figures féminines qu’elle connaît très bien : l’un des tableaux représente sa défunte sœur, l’autre sa grand-mère.

En contemplant ses œuvres, on a tout de suite l’impression que sa défunte sœur sourit timidement au public et que son âme rayonnante d’amour, de paix et de sécurité est omniprésente dans le lieu. Quant au portrait de sa grand-mère, il représente une femme qui pose la main sur le visage.

Fatma Hassan est entourée d’une énergie humaine chaleureuse hors pair, chaque toile ressemble à une amulette magique au pouvoir inédit. Elle a su incarner avec subtilité et précision ses héroïnes, elle a pu exprimer avec excellence leurs différentes émotions, qui regroupent la force, l’insistance, l’ambition, la simplicité, la douceur, l’amour, l’optimisme, l’inquiétude et la confusion. Elle a su toucher l’âme humaine et a pu transmettre ses secrets via des yeux d’une amante et d’une artiste hors pair.

Très peu de femmes artistes s’approchent de l’art du portrait d’autant plus qu’il est extrêmement difficile et Fatma Hassan a excellé lorsqu’elle a fait ce choix. En effet, l’artiste a prouvé qu’elle dispose d’une capacité à s’exprimer de manière distinguée tout en ayant recours à des touches impressionnistes pour transmettre sa vision et ses idées chaleureuses telles que le soleil du Sud. Dans l’arrière-plan, elle a eu recours à des motifs inspirés de la Nubie, parvenant à les ajouter aux tableaux sans la moindre perturbation visuelle.

Au contraire, elle a réussi à donner une véritable authenticité à ses œuvres de manière moderne et contemporaine. D’où, le secret de la splendeur de l’exposition qui se caractérise par la simplicité, la spontanéité et son caractère humain.

Finalement, le public tombe amoureux des figures féminines dans les tableaux, souhaitant partir avec l’une d’elles. Ce qui est certainement impossible et c’est ce qui ressemble à une véritable magie donnant à l’âme beaucoup de joie. Fatma Hassan avance à pas fermes et sûrs depuis qu’elle a achevé ses études à la Faculté de pédagogie artistique et elle confirme – à travers son expérience – avoir réalisé un véritable élan que ce soit au niveau de la forme ou du contenu. N’oublions pas que son travail à la prestigieuse institution de presse Dar Akhbar Al-Youm lui a conféré une expérience incomparable.

L’expo se poursuit du 9 au 24 mars 2022. A noter que l’artiste a déjà tenu plusieurs expositions dont « La cité des rêves » à l’Atelier du Caire, « Des mots colorés » à Sakiat Al-Sawy, « Différences » à la Bibliothèque musicale à l’Opéra du Caire, « Murmures de fleurs » à la Galerie Al-Kotbgiya à Maadi, et une exposition particulière à la Galerie Droub.