Une nouvelle page s’écrit pour la plus célèbre des pyramides. Dans une initiative qui allie préservation patrimoniale, innovation technologique et attractivité touristique, des dispositifs de purification de l’air par technologie « Plasma Cluster » ont été installés dans les chambres du roi et de la reine au sein de la grande pyramide de Khéops. Le projet, porté par le ministère du Tourisme et des Antiquités, en partenariat avec le groupe El Araby et la société japonaise Sharp, marque une étape inédite dans la gestion des monuments historiques.
Ces appareils ne se contentent pas d’améliorer l’expérience des visiteurs. Ils participent activement à la protection des parois millénaires contre l’humidité et l’érosion, garantissant ainsi la conservation de l’un des plus précieux témoins de la civilisation pharaonique. Pour l’Égypte, il s’agit de montrer que la technologie peut devenir une alliée incontournable dans la préservation d’un patrimoine qui attire chaque année des millions de touristes.


L’impact est double. Sur le plan patrimonial, cette initiative illustre une vision nouvelle : intégrer des solutions de pointe dans les sites archéologiques afin d’assurer leur transmission aux générations futures. Sur le plan économique et touristique, elle renforce l’image de l’Égypte comme destination culturelle mondiale capable d’offrir une expérience à la fois authentique, immersive et respectueuse de l’environnement.
Au-delà de la technique, le geste est hautement symbolique : introduire la technologie japonaise de pointe au cœur de la plus ancienne des sept merveilles du monde, c’est affirmer que le dialogue entre mémoire universelle et innovation internationale est possible. L’Égypte, en pionnière, envoie un message fort : la valorisation du patrimoine et le développement durable ne s’opposent pas, mais s’enrichissent mutuellement.
Pour le secteur touristique, l’enjeu est majeur. Alors que le pays mise sur une relance dynamique du tourisme culturel, ce type de projet contribue à renforcer la confiance des visiteurs, à améliorer la qualité de leur séjour et à positionner l’Égypte comme une destination qui sait conjuguer héritage millénaire et modernité.
Ainsi, au cœur de Gizeh, la grande pyramide de Khéops n’est plus seulement le témoin immuable d’une civilisation disparue : elle devient aussi le laboratoire d’un nouveau modèle, où le tourisme durable, la science et la culture se rencontrent pour écrire l’avenir du patrimoine mondial.
Le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, Dr Mohamed Ismaïl Khaled, accompagné de M. Hideyuki Nagamine, directeur général des appareils intelligents et de la purification de l’air chez Sharp Japon, ainsi que de M. Mohamed Abdel Gayed El Araby, membre du conseil d’administration du groupe El Araby, a effectué une visite au cœur de la grande pyramide de Khéops pour inspecter les nouveaux dispositifs de purification de l’air et s’assurer de leur efficacité.
Des études sont déjà en cours pour étendre ce système innovant aux pyramides de Khéphren et Mykérinos, afin de généraliser l’expérience à l’ensemble du plateau de Gizeh.
Selon le Dr Mohamed Ismaïl Khaled, l’installation de ces appareils utilisant la technologie Plasma Cluster constitue « une étape majeure dans l’intégration des technologies modernes à la conservation du patrimoine égyptien ». En réduisant le taux d’humidité et en améliorant la qualité de l’air, ces dispositifs permettent de protéger les parois internes des chambres funéraires de l’érosion, tout en offrant aux visiteurs un environnement plus sûr et plus confortable.
Le responsable a insisté sur la volonté du ministère de garantir aux touristes « une expérience à la fois sûre, agréable et respectueuse des monuments », même dans les espaces restreints des pyramides.
De son côté, M. Hideyuki Nagamine a affirmé que la participation de Sharp à ce projet « reflète la profonde estime de l’entreprise pour la civilisation égyptienne et son engagement à mettre ses solutions technologiques les plus avancées au service de la préservation du patrimoine de l’humanité ».
Pour Mohamed Abdel Gayed El Araby, cette collaboration illustre une conviction forte : « la technologie n’est plus un luxe, mais une nécessité écologique et sanitaire ». Il s’est dit fier que son groupe soit associé à ce projet, qui contribue à consolider la place de l’Égypte comme berceau de la civilisation et référence mondiale en matière de préservation culturelle.