Une extraordinaire découverte a fait un boom dans le monde de l’archéologie égyptienne. Le ministère du Tourisme et des Antiquités a annoncé la découverte d’un passage situé à l’intérieur de la grande pyramide.
Perçu comme un passage vers un trésor caché, il s’agit d’un couloir de 9 m de long et 2,1 m de large, situé sous la principale entrée de la pyramide de Gizeh mais qui ne dissimule rien d’exceptionnel: il existe des murs nus sans inscriptions ni décorations. Cette découverte est réalisée grâce à des télescopes et des scanners qui ont permis aux experts d’observer l’intérieur de la pyramide à travers une minuscule ouverture détectée au radar dans la jointure des chevrons de l’entrée.
Cette trouvaille est effectuée avec la mission scientifique internationale qui étudie l’intérieur des pyramides dans le cadre du projet Scan Pyramids. Les chercheurs ont employé une minuscule caméra, un endoscope d’un diamètre de cinq millimètres, passé dans un tuyau en cuivre, pour obtenir un aperçu de cet espace dissimulé depuis la construction du monument.
Selon les égyptologues, ce tunnel aurait été construit pour alléger le poids de la pyramide et pourrait mener jusqu’à la chambre funéraire. Les autorités se disent confiantes sur la possibilité de faire une nouvelle trouvaille.
En effet, le ministre du Tourisme et des Antiquités, Ahmed Issa a annoncé que le “couloir à pignon, avec un plafond triangulaire”, a été découvert sur la face nord de la pyramide.
D’ailleurs, l’éminent archéologue et ex ministre du Tourisme et des Antiquités Dr Zahi Hawass a déclaré qu’il était “fort possible” que derrière ce tunnel se trouve la chambre funéraire du roi Khéops.
Les experts ont fait recours à une technique spéciale qui a permis d’explorer la pyramide de Khéops sans l’abîmer. C’est la technique des muons possédant les mêmes propriétés que les électrons mais qui s’en distinguent toutefois par leur masse 200 fois plus élevée. Cette méthode qui consiste à enregistrer la densité des flux de muons peut être appliquée de deux façons : au moyen d’appareils électroniques, comme les télescopes à muons, ou à l’aide de plaques sensibles aux particules, à la manière des pellicules photographiques. Une fois libérés, ces muons vont “tomber” sur les objets, comme les murs des pyramides dans ce cas de figure. Ils ont même la capacité de les traverser… avant de disparaître presqu’aussi vite qu’ils ne sont apparus. Lorsque la muographie, c’est-à-dire la technique qui permet de les observer, indique qu’ils se baladent en grand nombre quelque part, ça signifie que rien n’a barré leur route et qu’ils évoluent dans un vide.
Rappelons que l’exploration des Pyramides avait débuté en 2015 dans le cadre du projet Scan Pyramids, lancé par une mission scientifique internationale qui étudie l’intérieur des pyramides, en collaboration entre le Conseil suprême des antiquités et le ministère du Tourisme, des universités françaises, allemandes, canadiennes et japonaises et un groupe d’experts égyptiens.
La pyramide de Khéops : la plus grande
Bâtie par le fils de Snefrou, c’est la plus haute de toutes les pyramides. Avant d’être dépouillée de son revêtement extérieur lisse par des carriers du Moyen-Age et du pyramidion qui la couronnait, elle devait s’élever à plus de 146 mètres de haut. Elle est la seule à posséder trois chambres étagées dans son massif de pierre : une chambre souterraine creusée à 30 mètres de profondeur sous son socle, abandonnée ; une chambre dite de la Reine, et dont la fonction reste discutée ; une chambre dite du Roi où se trouve un sarcophage vide, la seule ouverte aujourd’hui aux visiteurs, selon ScanPyramids. La pyramide de Khéops a été pillée dès l’Antiquité. L’accès actuel, situé à une dizaine de mètres au-dessous de l’entrée d’origine, se fait d’ailleurs par une ouverture creusée par des profanateurs antiques. Cette ouverture est traditionnellement appelée « galerie d’Al–Mamoun », du nom d’un calife qui mena une exploration de la pyramide en l’an 820 de notre ère.