L’Alexandrie de Forster, avec ses tramways aux tintements heureux, était pleine de visions délicieuses, qui, en cinq décennies ont presque toutes disparu :
« La ville est comme une scène en décomposition, la pièce n’étant plus jouée depuis un demi-siècle. »
La littérature égyptienne a bénéficié du rayonnement culturel du Caire, ce qui en a fait l’une des plus riches du monde arabe. Par ailleurs, l’Egypte a longtemps été une terre cosmopolite, en particulier la ville d’Alexandrie dont la population était d’origines multiples.
De nombreux écrivains majeurs ont ainsi adopté des langues autres que l’arabe pour leurs œuvres, qui font néanmoins partie du corpus littéraire égyptien. On peut citer, entre autres, Edmond Jabès, Albert Cossery et Andrée Chedid en français, Stratis Tsirkas en grec, et Ahdaf Soueif en anglais. De plus, de nombreux écrivains expatriés ont fait de l’Egypte le site de leurs écrits, le plus célèbre étant l’Anglais Lawrence Durrell, auteur du « Quatuor d’Alexandrie ».