Par: Alia Abou El-Ezz
Les technologies de la quatrième révolution industrielle (industrie 4.0), peuvent accroître la productivité des secteurs manufacturiers et atténuer les conséquences environnementales de l’industrialisation, et pourraient bien créer davantage d’emplois qu’elles n’en feront disparaître.
Au cours des dix dernières années, le secteur industriel en Egypte a fait face à de grands défis qu’il a pu récemment surmonter, et a atteint des taux de croissance significatifs grâce au soutien de l’État et des investissements privés locaux et étrangers.
Le nombre d’établissements industriels en 2020 est estimé à plus de 42 000 usines, contre 35 000 en 2014, soit une augmentation de 20 %.
La Stratégie de localisation des industries nourrissant l’industrie automobile:
-L’Égypte possède la plus grande base de fabrication pour les industries d’alimentation automobile en Afrique, avec plus de 25 usines de composants automobiles, y compris des usines de tressage de voitures Sumitomo, l’usine de verre Greshy, l’usine de châssis Egypt Power et d’autres…
-Les tresses électriques égyptiennes fabriquées dans les usines de Sumitomo dans la région de 10 Ramadan et à Port-Saïd, ont contribué à la fabrication de 13 millions de voitures qui circulent aujourd’hui dans les rues d’Europe.

La Ville de l’industrie automobile d’Ibar
Sa première phase a été mise en œuvre en février 2023 dans la région Est de Port-Saïd – Nord Sinaï, avec une capacité de 250 000 voitures par an.
La première phase comprend 3 usines d’une capacité de production de 70 000 voitures par an : Nissan, General Motors et Stellantis, La ville devrait commencer la production à la mi-2025.
La Stratégie de localisation pour l’industrie pharmaceutique
L’Égypte possède la plus grande base de fabrication pour l’industrie pharmaceutique en Afrique et au Moyen-Orient, avec plus de 170 000 usines.
Le ministère de la Santé a annoncé que l’autosuffisance de l’Égypte en médicaments a atteint 93 % en 2022, contre 70 % en 2019, après l’ouverture d’un grand nombre de bâtiments industriels dans ce domaine. L’Egypte vise à atteindre une autosuffisance de 100 %. , alors que plus de 70 000 usines sont en cours de construction. Une nouvelle usine en coopération avec de grandes entreprises internationales pour produire des médicaments contre le cancer, l’infertilité et d’autres médicaments que l’Égypte importe, devrait également être implémentée dans le pays.
Des bâtiments industriels inaugurés par le président Abdel Fattah Al-Sissi au cours de la période précédente:
-L’Usine sidérurgique Beshay à Menoufia, d’une capacité de 2 millions de tonnes de fer réduit par an, avec des investissements de 2 milliards de dollars en 2018.
-L’Usine de sucre Al-Nouran à Sharqia, avec des investissements de 400 millions de dollars en mai 2023.
-L’Usine de pistolets, projectiles, fusils automatiques et mitrailleuses polyvalentes, février 2020
-Usine de production d’engrais Kima 2 Paswan avec des investissements de 12 milliards de dollars en décembre 2021.
-Le Complexe de marbre et de granit de Jafafa avec des investissements de 800 millions de livres en novembre 2019.
-L’Usine d’oxyde d’hydrogène à Abu Rawash, avec des investissements de 800 millions en octobre 2019.
Adopter une politique nationale participative
Dans le cadre des efforts déployés par l’Etat pour soutenir l’idée de l’approfondissement et la localisation des industries alimentant l’industrie nationale, l’Institut National de Planification a adopté le projet d’approfondissement de l’industrialisation en Égypte en ce moment crucial, vu l’intérêt majeur accordé par l’Exécutif à la phase actuelle.
Selon l’Institut, l’importance de ce projet réside dans l’intégration de sujet de l’approfondissement de l’industrialisation avec les autres questions majeures, telles que la 4ème révolution industrielle, la révolution technologique et ses développements rapides, les crises et les conflits mondiaux, et une économie mondiale basée sur la connaissance, la créativité, l’innovation, l’éducation et la formation intelligente, ainsi que la nécessité de la transformation numérique dans tous ses aspects.

Dix industries prioritaires.
L’institut a présenté, il y a quelques jours, un rapport général pour examiner le projet d’approfondissement de l’industrie manufacturière locale en Égypte. Le rapport a identifié les industries spécifiques qui devraient être développées comme base pour l’approfondissement, en déterminant 10 industries essentielles, selon la priorité spécifique à chaque industrie, à savoir: le métal, la chimie, le textile et le prêt-à-porter.
Les industries de l’habillement méritent d’être approfondies en première priorité, ainsi que les industries électronique, pharmaceutique et alimentaire, mais aussi l’industrie mécanique et pétrochimique, alors que les appareils médicaux et les chemins de fer constituent une autre priorité.
Le rapport, dont la préparation a duré environ 3 ans, a été élaboré avec le concours d’un grand groupe de chercheurs universitaires, internes et externes à l’Institut National de Planification, en plus de dirigeants et d’experts concernés par l’industrie à la Chambre des représentants et le Sénat, ainsi que les ministères du Commerce, de l’Industrie, de la Production militaire et de l’Industrie, les Travaux publics, l’Organisation arabe pour l’industrialisation, l’Autorité de développement industriel, la Fédération des industries, le Centre de modernisation industrielle et des représentants de diverses industries des secteurs public et privé.
Le rapport fixe des critères pour évaluer l’approfondissement de l’industrie manufacturière locale par cinq critères parmi lesquels, le critère du renforcement des interconnexions industrielles, l’augmentation du degré d’intégration de la structure de production, l’augmentation du niveau d’autonomie, la réduction de la dépendance à l’égard de l’étranger, l’augmentation des exportations et des opportunités d’emploi, ainsi que le critère d’accélération du processus de verdissement de l’économie.
Le projet soutient également la question du commerce international et de la compétitivité mondiale, ainsi que le changement climatique et ses interactions, les énergies nouvelles et renouvelables et leurs utilisations, ainsi que la gouvernance et ses effets, y compris l’allocation efficace des ressources, la réduction des déchets et des pertes, et la pauvreté, en plus de la protection et de la justice sociale.
Le rapport énumère les défis auxquels sont confrontés le processus d’approfondissement de l’industrialisation, de réalisation d’un véritable développement durable et d’établissement d’une forteresse industrielle.