Al-Gomhouriya
Par Abdel Razek Tawfik
D’après Abdel Razek Tawfik dans un article publié par Al-Gomhouriya, l’Egypte vit des conditions nouvelles et ouvre les bras à ses citoyens après avoir surmonté les défis et les risques qui menaçaient la sécurité de l’Etat. La situation est devenue beaucoup plus stable. L’Egypte est parvenue à posséder la puissance et la capacité ainsi que la confiance et la persistance face aux crises mondiales et aux défis intérieurs aussi bien qu’extérieurs. Défis qui ont été engendrés par les décennies écoulés et le chaos causé par les incidents de janvier 2011. A l’époque, l’Etat était sur le point de chuter mais, grâce à une vision, une volonté et un processus de construction et de réforme orchestré par le Président Abdel Fattah Al-Sissi durant les sept dernières années, le pays s’est transformé d’un quasi Etat en un Etat véritable, puissant et capable ayant un avenir prometteur affirmé par les chiffres, les prévisions, les données, les succès et les réalisations.
Le moment opportun
L’Etat était préoccupé de relever les défis et d’affronter des menaces qui s’attaquaient à sa sécurité nationale. Il s’agissait de priorités. Lorsque l’Etat a trouvé le moment opportun, une invitation fut lancée pour un dialogue national pour regrouper les Egyptiens, autour d’une même table, pour fixer la carte de l’avenir et tracer les grandes lignes de la Nouvelle République. Il faut que tout le monde s’attache à l’intérêt suprême de la patrie. (…) Il faut comprendre le motif de l’appel au dialogue. Il s’agit d’un dialogue national transparent et objectif. Il s’agit de s’épauler et de s’unir. (…)
L’Etat a assumé ses responsabilités, la balle est actuellement dans le camp des puissances politiques (…) L’Etat a pour slogan : voici les réalisations et les succès qui ont mené la patrie à la sécurité et ont aidé à surmonter risques, menaces et défis.
L’Etat a relevé d’abord les défis puis, une fois les conditions devenues stables, l’Etat a lancé le dialogue entre tous les Egyptiens ainsi que les partis et alliances politiques qui les représentent.
Le secteur privé
L’Etat égyptien a fait preuve de bonnes intentions en appelant le secteur privé à prendre part à la construction de la patrie. Ainsi le Premier ministre a-t-il annoncé avoir porté à 65% la contribution du secteur privé dans le total des investissements. Outre l’implantation locale de l’industrie. Ceci est dû au rôle indéniable du secteur privé dans le processus de développement durable et dans la création d’emplois. Ainsi la balle est dans le camp du secteur privé et des hommes d’affaires et des industriels (…)
Il faut également souligner la conférence de presse tenue par le Premier ministre où il a indiqué que ce n’est pas l’Egypte seule qui est confrontée aux conditions difficiles engendrées par la crise russo-ukrainienne. (…) La situation en Egypte est renforcée par le programme de réforme économique qui a aidé l’Egypte à réaliser de grands succès face aux crises et à faire preuve de résilience (…)
Le plus grand défi
Pourtant, en lisant les journaux, je me suis arrêté sur un titre disant qu’en 2030, la population égyptienne se chiffrera à 120 millions soit l’ensemble des populations de 15 pays européens. En fait, je crois que la croissance démographique chaotique et non planifiée constitue le plus grand défi. Je ne comprends pas pourquoi les gens insistent à avoir beaucoup d’enfants malgré les conditions de vie difficiles et les conditions économiques compliquées.
L’Etat est dans une course contre la montre pour la construction, le développement, l’extension agricole, la fourniture des besoins des Egyptiens. Avec les mégaprojets nationaux exécutés dans tous les domaines il doit y avoir une prise de conscience de la nécessité de régir la croissance démographique pour réaliser nos objectifs et parvenir à un avenir meilleur.
Les crises successives ne cessent de prouver que la surpopulation est sans doute le défi le plus dangereux à relever. Une question à poser : dans le cadre des conditions internationales et leurs répercussions, comment répondre aux besoins de cette population croissante ?
La surpopulation en Egypte est une question compliquée. Je ne comprends point pourquoi les gens insistent à ce que leurs enfants vivent en souffrance. Pourquoi ne pas planifier cette croissance pour garantir un avenir meilleur pour nos enfants. (…)
Le déséquilibre entre les ressources et la croissance démographique galopante engendre un fossé qui affecte les conditions de vie et le niveau des services. (…) Il faut prendre conscience de la menace de la surpopulation.