Le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri a confirmé samedi que la bande de Gaza ne peut plus tolérer davantage de destructions et de souffrances humaines, après que le nombre de victimes a atteint plus de 32 000 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, et après la destruction complète des infrastructures.
Choucri a déclaré – lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues jordanien et français, à la suite de leurs discussions aujourd’hui au Caire – qu’il avait examiné avec les ministres des Affaires étrangères de la France et de la Jordanie des questions d’intérêt commun dont au premier plan les développements de la cause palestinienne et la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Il a expliqué que la visite des deux ministres en Égypte s’inscrivait dans le cadre de la coopération et de la coordination continues entre l’Égypte, la Jordanie et la France, à la lumière du partenariat stratégique qui unit les trois pays pour parvenir à la stabilité dans la région.
Le ministre des Affaires étrangères a ajouté les négociations avaient abordé le cessez-le-feu et la libération des otages et des détenus, ainsi que l’importance d’adopter un cadre politique global pour le processus de paix entre les deux parties conformément à la solution à deux États.
Choucri a souligné que ce qui se passe actuellement à Gaza est le reflet de la négligence des souffrances des Palestiniens au fil des décennies, notant que le danger qu’Israël lance une opération militaire sur la ville palestinienne de Rafah et les conséquences désastreuses qui en résulteraient ont été discutés.
Il a réitéré le rejet catégorique de l’Égypte de déplacer les Palestiniens de leurs terres ou de liquider la cause palestinienne de quelque manière que ce soit, soulignant que la situation dans la bande de Gaza a commencé à soulever de nombreuses questions sur le concept des droits de l’homme, alors que la communauté internationale continue de faire face à des normes injustes envers les droits du peuple palestinien, et cela s’applique à la question de l’UNRWA et à la nécessité de fournir les ressources nécessaires pour que l’organisation puisse remplir son rôle vital dans l’aide au peuple palestinien.
Le ministre des Affaires étrangères a valorisé les résultats des discussions avec ses homologues jordanien et français sur l’importance de traiter les problèmes actuels en raison de leur importance et de leur impact non seulement sur le peuple palestinien, qui souffre et a atteint un stade critique et dangereux sans précédent de risque de famine qui touchera plus de 2,5 millions de Palestiniens, jugeant impératif que la communauté internationale traite avec cette hypothèse et œuvre pour l’éviter.
Choucri a noté que le cessez-le-feu, l’entrée de l’aide et le non-déplacement des Palestiniens, ce sont des questions « situationnelles », mais nous devons aborder les principes politiques pour mettre fin au conflit sur la base de la solution à deux États et établir l’État palestinien grâce à la capacité de la communauté internationale d’établir un véritable État palestinien sur le terrain, conduisant à la réalisation des intérêts des peuples israélien et palestinien.