Al-Ahram
Par Nader Nour Eddine
Il y a plus de dix ans, lors d’une réunion avec Dr Youssef Wali, ancien ministre de l’Agriculture, je lui ai posé une question sur la culture des terres de Touchka et les cultures proposées. Il a répondu qu’il prévoyait de cultiver le coton à fibres courtes qui résiste au climat chaud et sec qui se trouve à Touchka. Cette dernière est loin des anciennes terres, ce qui permet de ne pas mélanger ses variétés avec les autres à fibres longues et extra-longues, et qui sont cultivées dans le Delta et en Moyenne-Egypte. Il a dit que la culture du coton à fibres courtes peut s’étendre également aux terres isolées à l’Est d’Al-Owaynat au sein de Jabal Al-Owaynat, ce qui nous permet d’atteindre l’autosuffisance en coton à fibres courtes, au vu de la demande accrue des usines égyptiennes, et afin de préserver notre coton à fibres longues, malgré la baisse de la demande mondiale sur cette variété.
En fait, cette pensée est tout à fait correcte, car les cotons ultra-longs nécessitent une humidité de l’air élevée disponible dans les terres du Delta, et les cotons à fibres longues nécessitent une humidité moyenne disponible dans les terres du centre de l’Egypte à Béni Soueif, Minya et Assiout. La température monte vers le Sud et l’humidité de l’air diminue vu que la Haute-Egypte est loin des mers et des plages.
De plus, le coton est essentiellement une plante du désert et tolère la chaleur, la salinité du sol et l’eau d’irrigation. Touchka est irriguée par les eaux les plus pures du Lac Nasser. Les potentialités de la culture du coton à fibres courtes à Touchka sont d’une grande faisabilité économique, convergent avec les besoins de l’économie nationale et mènent à l’autosuffisance et donc arrêtent l’importation et assurent les devises étrangères dont nous avons besoin. (…)
Au Nord, dans les terres du Nouveau Delta et d’Al-Dabaa, s’étendant de l’Ouest d’Alexandrie à Matrouh et Salloum, d’une superficie s’élevant à environ 2,5 millions de feddans, puis dans les terres du Nord et du Centre du Sinaï, d’une superficie allant jusqu’à 620 000 feddans, le climat tempéré, humide en été et pluvieux en hiver entraîne une diminution de la consommation d’eau dans l’agriculture. Avec la raréfaction de l’eau, cela donne de nombreux champs pour de multiples cultures, à commencer par le blé qui est relativement tolérant à la salinité du sol et l’eau d’irrigation. Egalement l’orge est devenue plus chère et reste dans le sol un mois de moins que le blé et contient plus de sel, et les pluies d’hiver peuvent suffire pour le cultiver. Il nous suffit de planter 120 000 feddans dans ces régions avec des lentilles que nous importons entièrement et environ un demi-million de feddans de haricot, dont nous importons 80% de nos besoins pour atteindre une autosuffisance totale au niveau de ces deux cultures. (…)





