La Bourse de Paris a entamé la journée d’hier jeudi en légère baisse (-0,05%), au lendemain d’une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) au cours de laquelle les gouverneurs se sont montrés moins accommodants que prévu, selon l’AFP.
A 09h40, l’indice CAC 40 perdait 3,31 points à 6.649,34 points. Mercredi, il avait terminé en hausse de 0,20%, au plus haut depuis le 12 septembre 2000.
Les responsables de la Fed n’ont, sans surprise, acté aucun changement immédiat de politique monétaire, à l’issue de deux jours de réunion.
Cependant, une majorité des membres de la Fed a estimé que les taux directeurs, actuellement compris entre 0% et 0,25%, devraient être relevés deux fois d’ici à la fin 2023 pour compenser la reprise de la croissance américaine. Le président de l’institution, Jerome Powell, a quant à lui refusé d’avancer une ébauche de calendrier pour la réduction du soutien de l’institution à l’économie américaine, jugeant cela “prématuré”.
L’économie a pourtant largement entamé son redressement, ce qui vaut à la Fed de rehausser ses prévisions de croissance à 7,0% en 2021 contre 6,5% estimé en mars. Sa prévision de chômage pour cette année est, elle, inchangée.
Si la tonalité de la réunion de la Fed – qui suit de près l’évolution de l’inflation – a été considérée par certains comme moins accommodante que prévu, “force est de constater qu’il y a cependant certains signaux contradictoires”, estime John Plassard, responsable de l’investissement chez Mirabaud.
“En affirmant que le tapering (resserrement monétaire) débutera lorsque des progrès supplémentaires substantiels seront accomplis, cela laisse la porte ouverte à de nombreuses interprétations qu’il faudra clarifier très rapidement”, poursuit-il.
C’est surtout l’inflation qui inquiète les marchés. Elle devrait atteindre 3,4% cette année, contre 2,4% estimé en mars, avant de se stabiliser près de l’objectif de 2%, à 2,1% en 2022 et 2,2% en 2023.