La chambre des Représentants a exprimé son refus et son indignation totale envers la résolution prise par le parlement européen sur la situation des droits de l’homme en Egypte, estimant que celle-ci était fondée sur des informations erronées et de fausses allégations n’ayant rien à voir avec la réalité et qu’elle illustrait une partialité subjective quant à la conjoncture dans le pays, selon la MENA.
Dans un communiqué publié vendredi soir, la chambre des Représentants a dit avoir pris acte de la teneur de ladite résolution, la qualifiant de “décevante” et la preuve d’une insistance injustifiée de la part du parlement européen à adopter une approche empreinte de condescendance et de tutelle envers l’Egypte en s’appuyant sur des faits mensongers pour dépeindre les développements en Egypte.
La chambre basse a estimé qu’une telle position constituait une immixtion flagrante dans les affaires internes d’un Etat souverain et contredisait la charte des Nations unies, ce qui ne pourrait passer sous silence et est totalement inacceptable.
Elle a également souligné qu’elle était pleinement capable de refuter le contenu de cette résolution manquant de crédibilité et de neutralité et émanant d’une politique stigmatisante et diffamatoire non-constructive et dont la contre-productivité s’est avérée au fil de l’histoire.
La chambre des Représentants a également déploré le fait que le parlement européen n’ait pas cherché à le saisir pour s’assurer de la véracité de ses arguments qui ne reposent sur aucun fondement et qui ne ne sont que le reflet d’une orientation défavorable, affirmant que l’état d’urgence en Egypte avait été levé en octobre 2021 et qu’il n’avait pas été reconduit après cette date.
Elle a également nié les allegations d’application de la peine de mort sur les enfants avancées par le parlement européen , expliquant que les lois en vigueur prohibaient de manière absolue le fait que des enfants se voient infligés des peines capitales, de prison à perpétuité ou de prison ferme.
Réagissant aux allégations sur la situation du prisonnier Alaa Ahmed Seif Al-Eslam Abdel Fattah, la chambre basse a précisé que ce dernier n’était pas détenu de manière arbitraire et qu’il purgeait une peine de prison après avoir été reconnu coupable de la commission d’un crime pénal dans le procès no 1228 de l’an 2021, ajoutant que le condamné avait bénéficié d’un procès équitable, du droit à se défendre et recevait des visites régulières de la part des proches et membres de sa famille.
Quant aux accusations selon lesquelles un certain Ayman Hodhod aurait subi des tortures avant de décéder le 5 mars 2022 sans qu’une autopsie indépendante ou enquête credible ne soient effectuées par le parquet égyptien, la chambre des représentants a indiqué que ce dernier avait publié un communiqué dans lequel il exclut tout soupcon criminel à l’origine du décès, précisant que le prévenu souffrait d’une maladie cardiaque chronique et que son corps ne comportait aucune trace de violence.
Quant aux appels à la relaxe de citoyens qui seraient détenus arbitrairement, la chambre basse a expliqué que ces derniers étaient soit privés de leur liberté après avoir été condamnés par la justice dans des procès équitables ou placés en détention provisoire en fonction des procedures en vigueur et reconnues internationalement.
Dans ce contexte, la chambre des Représentants a dit dénoncé dans les termes les plus fermes toute tentative d’atteinte au pouvoir judiciaire égyptien qui au fil de l’histoire n’a jamais accepté d’ingérence intérieure ou extérieure dans son action, soulignant que cela contredisait aussi les charte internationales.
Le parlement européen n’a pas aussi pris note des derniers développements en Egypte ou a omis volontairement et de manière incomprehensible de le faire, peut-on lire dans le communiqué qui met en exergue la stratégie nationale “prometteuse” des droits de l’homme, appliquée avec rigueur par les institutions de l’Etat et pour laquelle tous les moyens ont été mobilisés pour assurer sa mise en oeuvre, d’autant plus que Le Caire resté engagé à l’implémentation du Pacte international relatif aux droits économiques et sociaux et du Pacte relatif aux droits civils et politiques.
Nous avons également constaté que la resolution du parlement européen omet volontairement de louer ou de souligner les efforts consentis par l’Egypte pour assurer le succès de la COP27, voire a tenté de minimiser leur portée en se bornant à rapporter des faits erronés selon lesquels l’action de la société civile durant la conference aurait fait l’objet de restrictions, regrette le communiqué.