Le fait d’enraciner une coopération transfrontalière efficace dans le domaine de l’eau est une question existentielle indispensable pour l’Égypte, a dit le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, lors de sa participation, dimanche, à l’inauguration de la 6e édition de la Semaine de l’eau du Caire.
L’Egypte, le dernier pays en aval du bassin du Nil, est le plus touché par les conséquences de toute pratique “non coopérative” dans le bassin, en plus des changements climatiques qui pourraient l’affecter, a ajouté M. Choucri, rappelant que le Caire avait réussi, lors de la présidence égyptienne de la COP27, à inclure l’eau dans la résolution publiée cette dernière et ce pour la première fois dans l’histoire des conférences de l’ONU sur le climat.
Il a évoqué l’accord historique qui avait été conclu pour créer un Fonds destiné à faire face aux pertes et dommages climatiques dans les pays en développement, et qui revêt de l’importance à la lumière des vagues successives de sécheresse, de chaleur extrême et d’inondations dévastatrices enregistrées ces dernières années.
Il a passé en revue les efforts déployés par l’Égypte dans le cadre de l’ONU, notamment lors de la Conférence des Nations Unies sur l’eau en mars 2023, lors de laquelle elle a dirigé conjointement avec le Japon le troisième dialogue interactif sur “l’eau pour le climat et la résilience.
L’Egypte a également travaillé en coopération avec la Finlande pour créer le groupe transrégional sur l’eau, qui a publié une déclaration adoptée par 168 pays et 11 organisations, et qui affirme la nécessité d’une coopération sur les questions internationales liées à l’eau, a rappelé M. Choucri.
L’Égypte, a-t-il précisé, croit en l’importance de la coopération dans les bassins d’eau transfrontaliers pour garantir le droit de l’homme à l’accès à l’eau, une condition indispensable pour garantir le droit de l’homme à la vie.
Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné la rareté de l’eau d’un taux de 55% – unique en son genre au niveau international- dont souffre l’Égypte qui dépend presque totalement des eaux transfrontalières du Nil, la première et la plus importante source de sécurité alimentaire du pays via l’agriculture.
L’Égypte poursuit ses politiques visant à renforcer la coopération transfrontalière dans le domaine de l’eau aux niveaux régional et international, convaincue de la possibilité d’équilibrer les intérêts des parties riveraines des bassins fluviaux, selon M. Choucri.
Il a également fait état de l’engagement en faveur des meilleures pratiques internationales et de l’application intégrée et non sélective du droit international, de sorte que toutes les parties puissent mettre en œuvre des projets de manière à profiter tous de manière équitable, et à maximiser et développer la ressource en eau partagée.