La COP-27 survient à un moment très important pour lhumanité : des crises économiques, et climatiques se succèdent. Cela demande de la part de lhumanité entière de tendre les mains en vue de trouver des solutions, notamment pour la postérité. En effet, au cours des derniers mois, la planète sest rendue compte que la facture du réchauffement climatique sera atroce : lEurope a connu un été marquée par la sécheresse, cest ce qui va inéluctablement influencer la sécurité alimentaire dans le monde. Puis, lAsie du Sud-Est a connu dimportantes intempéries et des inondations destructives : le Pakistan sest trouvé majoritairement recouvert deau. Le bilan était sinistre : des morts par milliers, des maisons recouvertes deau, des agricultures dévastées. Bref, de lourdes pertes assumées par une population qui elle-même ne contribue pas réellement aux émissions de gazs à effet de serre.
Consciente de cela, lEgypte prépare la tenue de la COP-27 dans une seule perspective : encourager les grandes puissances et les pays pollueurs dexécuter leurs engagements et leurs promesses en vue de sauver la planète entière.
Etant la voix de lAfrique, lEgypte- par la voix de la ministre de lEnvironnement, Dr Yasmine Fouad- cherche constamment à assurer que le continent noir nest responsable que de 4% des émissions nocives et polluantes, alors quil va payer lourdement le prix. Cest dailleurs ce qui a été confirmé par la ministre de la Coopération internationale Dr Rania Al-Machat qui a dit : « La COP27 qui se tiendra en Egypte en novembre prochain sera la voix du sud et exprimera les besoins de lAfrique ».
Lorganisation de la 2e édition du Forum de lEgypte pour la coopération internationale et le financement du développement (Egypt-ICF) avec la participation des ministres africains des Finances, de lEnvironnement et de lEconomie vise à se préparer pratiquement pour la Journée du financement, lune des activités importantes de la COP27 qui rassemblera les deux pôles de loffre et de la demande dans lobjectif de mobiliser les fonds nécessaires aux projets dadaptation aux changements climatiques, a indiqué Al-Machat. Au 3e jour du Forum (Egypt-ICF), les ministres africains ont insisté sur la nécessité de trouver des solutions et mécanismes de financement innovants pour réduire les risques dinvestissement dans les projets dadaptation aux changements climatiques entrepris par le secteur privé dans les pays les plus exposés aux conséquences de ce phénomène, afin de combler lécart entre les financements public et privé dans ces projets et impulser les efforts et les ambitions climatiques des pays en développement et des marchés émergents. La ministre a salué lassistance technique fournie par les institutions internationales aux pays pour formuler leurs stratégies nationales de lutte contre les changements climatiques. Et dajouter que si chaque institution et autorité assumait son rôle conformément au plan daction proposé par le guide de financement de Charm El-Cheikh, “nous pourrons réduire les risques et les coûts qui grèvent les systèmes financiers”.