La Cour suprême des Etats-Unis à majorité conservatrice ouvre lundi sa nouvelle session annuelle, au moment où la justice fait figure d’ultime rempart face à la toute-puissance de la présidence de Donald Trump, selon l’AFP.
Appelée à trancher des questions explosives dans une société américaine ultrapolarisée, la Cour se heurte à l’incompréhension voire aux critiques croissantes non seulement de l’opinion publique, mais aussi maintenant des juridictions inférieures.
Au programme de cette session figure le pouvoir du président à imposer des droits de douane prohibitifs sur les importations ou de révoquer les responsables d’organismes indépendants, en particulier à la banque centrale (Réserve fédérale).
Les neuf juges statueront également sur le découpage électoral politico-racial, la participation des personnes transgenres aux compétitions sportives féminines, les thérapies de conversion, les droits religieux d’un détenu rastafarien, ou encore le port d’armes.
“En toile de fond de cette session, il y a deux conflits distincts”, résume Samuel Bray, professeur de droit à l’Université de Chicago.
Le premier met aux prises la Cour suprême et Donald Trump, explique-t-il: “En mai, il semblait qu’il allait y avoir beaucoup de divergences sur l’immigration et les droits des personnes, mais en ce moment le président enchaîne les succès à la Cour suprême”.
Le second conflit, entre la Cour suprême et les juridictions inférieures, se traduit par “beaucoup plus de tensions et de nombreuses suspensions ou annulations prononcées par la Cour”, poursuit Samuel Bray.