Par Abdel-Qader Chahib
Al-Akhbar
Après que le Président Al-Sissi a lancé son appel à établir un dialogue national, la participation est ouverte à tous sauf à ceux qui ont pratiqué la violence ou ont incité à sa pratique, et le gouvernement a pris deux mesures importantes. La première a été l’annonce de son plan pour faire face à la crise économique mondiale qui nous a touchés après la guerre en Ukraine et juste avant il y avait la pandémie de coronavirus. Il s’agit récemment, de la mise en vente en Bourse d’un certain nombre de propriétés publiques et gouvernementales et de l’offre de la gestion du port à des investisseurs étrangers. Le deuxième point consiste à proposer un projet de document de propriété de l’État, qui précise ce que l’État conservera comme propriété, ce qu’il partagera avec le secteur privé et ce qu’il laissera au secteur sans concurrence du gouvernement. Certains ont vu dans les deux actions une anticipation au dialogue, surtout que les questions économiques s’imposent comme une priorité à l’agenda des participants au dialogue, qui sont presque tous des forces politiques : l’inflation et la hausse des prix, notamment alimentaires. Si nous cherchons, à partir du dialogue, à parvenir à un certain consensus national sur les questions essentielles, importantes et stratégiques et à nous tracer une carte future déterminant les caractéristiques de notre Nouvelle République, il aurait fallu peut-être reporter l’annonce des politiques économiques jusqu’après la fin de ce dialogue. Cependant, nous sommes confrontés à une crise économique mondiale dont les effets se font sentir sur nous. Nous sommes impatients de conclure un dialogue qui prendra quelques mois. Chaque jour qui passe nous apporte quelque chose de nouveau sur l’ampleur de cette crise. Il y a des prix mondiaux changeants, des lignes d’approvisionnement défaillantes, des devises qui se déprécient, de l’argent qui part et qui cherche un refuge plus rentable, et tout cela nous affecte et il faut y faire face sans délai et au bon moment, et même des mesures proactives doivent être prises. Il est du devoir du gouvernement d’agir pour faire face aux répercussions de la crise économique sur nous, bien sûr, sans attendre qu’il termine le dialogue national, d’autant que gérer l’économie, toute économie en cette phase délicate de l’histoire de l’humanité, c’est comme nager à contre-courant. Cela ne signifie pas, bien sûr, que les plans et politiques suivis par le gouvernement face à la crise économique ne doivent pas être mis à l’ordre du jour du dialogue national pour approbation après leur révision, en particulier les plans et politiques futurs qui n’affectent pas uniquement les générations actuelles mais aussi les générations futures. En somme, les questions économiques, sont au cœur du plan du gouvernement pour faire face à la crise économique et pour réaliser le document de propriété de l’État.