Par: Alia Abou El-Ezz
Danser avec les chevaux est bien plus qu’un simple spectacle : c’est une tradition ancestrale que la tribu Nafeli a héritée de l’époque monarchique en Égypte. Aujourd’hui, les sons de la flûte et la danse rythmée du cheval sont indissociables des moments de joie et de célébration, au point d’être devenus une composante essentielle des mariages, quel que soit le statut social des familles.Lors de ces fêtes, le marié, juché sur son cheval, se balance gracieusement au rythme de la flûte, sous les applaudissements et les chants enthousiastes des invités. Mais derrière ce spectacle éphémère se cachent des mois d’entraînement exigeant. Le cheval doit être formé avec soin et rigueur, parfois pendant une année entière, pour apprendre à danser, à répondre aux mouvements du cavalier et à interagir avec ce que les professionnels appellent le « client volant » – une expression locale désignant le cavalier dans le cadre des mariages.Parmi les figures emblématiques de cette tradition, on retrouve Hassan El-Nafeli, l’un des dresseurs de chevaux les plus renommés du gouvernorat de Menoufia. Issu d’une famille profondément ancrée dans l’élevage et l’entraînement des chevaux, il perpétue un savoir-faire transmis de père en fils. L’histoire familiale remonte à la fin de l’époque royale, lorsque son père acheta un cheval pour 40 saga à un homme influent. Depuis, les El-Nafeli sont devenus des références incontournables des spectacles équestres lors des cérémonies festives.Cette tradition est considérée comme une coutume authentique, transmise de génération en génération. Seuls les chevaux arabes de race pure sont adaptés à ce type de prestation, grâce à leur prestance et leur agilité.Les tarifs des prestations de danse équestre varient selon la localisation et l’envergure de l’événement. Dans les villages proches du domicile d’Hassan El-Nafeli, les prix débutent à 3 000 livres égyptiennes. Mais dans les zones plus éloignées, notamment sur la côte nord, les prestations peuvent atteindre jusqu’à 20 000 livres.