La détection des débris orbitaux est très problématique car suivre un objet d’une taille d’une dizaine de centimètres à plusieurs milliers de kilomètres de distance est une tâche ardue. En fait, deux techniques complémentaires sont utilisées dans la détection. La première : les télescopes qui permettent de suivre les objets qui ne bougent pas trop par rapport au capteur. Il s’agit, selon le site universalis.fr, des objets situés au voisinage de l’orbite géostationnaire. Ces instruments peuvent alors avoir un temps de pose relativement long, ce qui permet de soustraire de l’image les étoiles présentes dans le fond et d’isoler les débris. La seconde technique : les radars. Par leur principe même, ils peuvent détecter des objets qui se déplacent rapidement, à condition que ceux-ci ne soient pas trop éloignés. Deux problématiques principales sont associées à l’évolution de la pollution spatiale. Les rentrées aléatoires dans l’atmosphère et les collisions. En premier lieu, les débris spatiaux font courir un risque aux populations au sol. Les orbites terrestres jusqu’à une altitude de 1 500 kilomètres environ ne sont pas stables : elles subissent une usure progressive due à l’atmosphère résiduelle qui subsiste même à très haute altitude. Cette atmosphère engendre Par Dr Nesrine Choucri une pression dynamique sur les objets orbitaux, source d’une décélération qui elle-même induit une trajectoire en spirale, l’objet orbital descendant progressivement et de plus en plus rapidement au fur et à mesure que l’atmosphère devient plus dense. À la fin de cette spirale, le corps spatial pénètre dans les hautes couches de l’atmosphère, vers 120 kilomètres d’altitude, et subit alors une rentrée atmosphérique rapide. Une des manières de se débarrasser des débris spatiaux est de modifier leur orbite afin qu’ils retombent dans l’atmosphère terrestre et s’y consument. Or, il y a deux façons d’y arriver. Au moyen de fusées. De petites fusées sur les satellites endommagés peuvent elles-mêmes les pousser vers une orbite plus basse. Un autre moyen est le laser. Les scientifiques peuvent viser d’un rayon laser des débris spatiaux afin de les pousser dans la direction voulue. Ce rayon pourrait même provenir de la surface terrestre si le laser est construit de manière à être assez précis! Pour ce qui est du risque de collision, il existe des manœuvres d’évitement. Pour les plus gros débris (supérieurs à 10 cm de diamètre), il est théoriquement possible de prédire une collision avec un satellite donné.