Les contaminations augmentent moins rapidement depuis fin juillet, voire stagnent ou régressent dans certains pays.
Un phénomène soudain difficile à expliquer, même si la campagne de vaccination peut avoir joué un rôle. Le variant Delta semble n’en faire qu’à sa tête.
Un peu partout dans le monde, les infections flambent ici, malgré parfois des campagnes de vaccinations sol-ides, refluent là, rebondissent encore ailleurs (Vietnam, Floride).
De quoi laisser les épidémiologistes perplexes, ou du moins « inciter à une certaine humilité, car c’est encore le virus qui mène le jeu », admet Michel Kazatchkine, épidémiologiste expert auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Toutefois, une certaine convergence se fait jour en Europe : confrontés depuis presque deux mois à une troisième, une quatrième, et jusqu’à… une septième vague dans le cas de Malte, les pays européens semblent avoir passé le plus dur.
Les flux quotidiens d’infections qui avaient été multipliés par huit à vingt, suivant les pays, entre fin juin et mi-juillet, augmentent désormais lentement, voire stagnent ou régressent.C’est le Royaume-Uni qui a bénéficié du reflux en premier, là où le variant Delta avait commencé à frapper en Europe.
Les nouveaux cas quotidiens y ont été multipliés par vingt entre le 10 mai et le 23 juillet, puis se sont effondrés… avec toutefois une esquisse préoccupante de rebond ces derniers jours. De même, la vague d’infections a reflué soudainement à partir du 23 juillet au Portugal, aux Pays-Bas et en Espagne, selon les données de Covid-tracker et de Worldometer. Elle s’est peu ou prou stabilisée en Belgique, Danemark et Irlande.
Et progresse encore, mais à un rythme moins marqué que fin juillet en Norvège, Autriche, Suède, Grèce, Allemagne, Suisse, Italie, ainsi qu’en France, à 22.500 cas par jour en moyenne lissée sur sept jours.