Comment la nouvelle génération vit-elle son entrée dans le monde du travail ? Alors que les modalités de travail se transforment, la « Gen Z » montre son appétence pour le travail hybride – mais aussi sa quête de sens et de nouveaux challenges, selon le site https://www.ladn.eu/. Née après 1995, la génération Z a fait son entrée sur un marché du travail en proie à de profonds bouleversements. Crise sanitaire, écologique, mais aussi modifications des modalités du travail et des méthodes de management : comment les 18-25, qui constitueront 27% de la main d’œuvre mondiale en 2025 selon l’OCDE, abordent la vie professionnelle ? Quelles sont leurs attentes et leurs spécificités face à l’organisation du travail et les relations en entreprise ?Sans essentialiser toute une génération dont les caractéristiques varient profondément d’une situation à l’autre, on peut tout de même souligner quelques éléments-clés qui caractérisent la fameuse « Gen Z » au travail, et se pencher sur la façon dont la synchronisation du travail et les outils numériques peuvent répondre à certaines de ses aspirations. Recherche de sens Les 18 à 25 ans ont-ils un rapport au travail fondamentalement différent des générations précédentes ? Il y a un rapport au travail qui change, avec un besoin d’air frais et de changements récurrents. On a des jeunes diplômés qui s’éloignent clairement du modèle des carrières toutes tracées. Autre élément différenciant : la Gen Z serait moins patiente que leurs aînées. Au-delà du salaire, la Gen Z recherche le challenge et le renouvellement intellectuel qui impacte fortement le rapport des jeunes à l’entreprise, tout comme un plus fort besoin de sens et d’impact social. Même dans des secteurs où l’on peut se dire que la question du sens passe au second plan, typiquement dans des entreprises du secteur du conseil, on a des jeunes diplômés qui demandent à être mis sur des missions pour le service public – avec une volonté de servir l’intérêt général. Ceux-ci font également face à une « désillusion » qui s’exerce dès la fin des études où la réalité du travail et les grandes promesses faites en classe ou lors des entretiens d’embauche sont loin de la réalité du quotidien. Il faut raccrocher les wagons entre l’entreprise imaginée et l’entreprise réelle. C’est ce décalage qui crée ce que j’appelle l’entreprise fantôme. Un manque de motivation ?Quid de la question de la motivation et de l’engagement dans l’entreprise, ses enjeux et son futur ? « Grande dépression », « quiet quitting », « désertion » ou « détravail » : les termes employés, sur les réseaux sociaux et dans la presse, semblent indiquer une tendance générale au désengagement. Un phénomène illustre particulièrement ce désinvestissement : le succès des vidéos de « démission silencieuse », où l’on se filme en train d’en faire le moins possible au bureau, a dépassé les 40 millions de vues sur TikTok. Dans une étude sur le sujet, la fondation Jean Jaurès parle ainsi de « démission mentale », d’une partie des travailleurs – élément que l’on retrouve à la fois chez la Gen Z et les générations plus âgées. Ainsi, la moitié des 25-34 ans déclarent se sentir moins motivés par leur travail qu’avant la crise sanitaire, alors que 41 % des habitants de région parisienne disent être moins motivés qu’avant dans leur vie quotidienne, souligne encore l’étude.