A travers la chaine Extra News, l’animateur Ahmad Abou Zeid a jeté la lumière sur les crises qui continuent à se dresser contre l’économie mondiale à cause de la guerre russo-ukrainienne.
L’Ukraine et la Russie enregistrent les plus fortes contractions de leur économie, mais d’autres pays pourraient également entrer en récession cette année. La guerre porte un coup sévère à la reprise post-COVID. La consommation et l’investissement privé restent bien en deçà des prévisions antérieures à la pandémie. L’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires comprime fortement la consommation des ménages et les incertitudes économiques devraient bientôt peser sur l’investissement.
Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse. Ainsi, les taux de croissance respectifs des pays avancés et des pays émergents hors Ukraine et Russie en 2022 ont été abaissés. Plusieurs grands pays comme l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni devraient enregistrer une croissance très faible, voire négative, durant deux trimestres consécutifs cette année. Enfin, l’activité économique devrait se contracter de 8,5% en Russie et de 35% en Ukraine.
La politique monétaire doit trouver un juste équilibre entre, d’une part, la maîtrise de l’inflation et, d’autre part, la nécessité de limiter les pertes de production et de faciliter le redéploiement de la main-d’œuvre et du capital en réponse à ces nouveaux chocs. Les tensions sur les prix tiennent en grande partie à des facteurs sur lesquels les Banques centrales n’ont pas de prise, comme les chocs sur les marchés énergétiques et alimentaires et les perturbations des chaînes d’approvisionnement. Les autorités monétaires de nombreux pays devraient cependant poursuivre la normalisation des conditions de prêt de façon à contenir les anticipations d’inflation et à ancrer les déterminants intérieurs de l’inflation tels que les salaires et les loyers.