Par Emad Eddine Hussein
(Al-Shorouk)
Dans un article publié par le quotidien Al-Shorouk, dont il est le rédacteur en chef, Emad Eddine Hussein affirme que tout politicien doit se féliciter de la décision du président Al-Sissi de lever l’état d’urgence. Certains pensent naïvement et exigent une solution instantanée à tous les problèmes sans prendre en considération les circonstances et les complications locales, régionales et internationales. «Il y a quelques jours, j’ai rencontré un ancien collègue à la retraite qui jugeait la décision comme tout à fait normale (…)», indique Hussein. « Tu te plaignais tout le temps en disant que nul progrès ne serait réalisé avec l’état d’urgence. Maintenant qu’il est levé, la sagesse politique impose qu’on s’en félicite. Le problème est que certaines personnes pensent de façon non réaliste. Selon eux, tous les problèmes doivent être réglés à la fois sinon toute étape serait inutile. La politique ne connaît pas ce type de raisonnement si idéaliste voire naïf. La politique implique la logique de l’étape par étape et de l’accumulation pour bâtir et développer. Le fait de régler tous les problèmes à la fois n’arrive que rarement dans l’histoire des nations. Personne n’est pour l’état d’urgence mais il est possible d’accepter qu’il soit imposé dans des cas exceptionnels lorsque le pays est menacé par des risques ou à cause des actes terroristes perpétrés par les extrémistes après le 3 juillet 2013 (…) Les forces de l’ordre sont parvenues, durant les dernières années, à lutter contre le terrorisme ; ce qui a rendu possible la levée de l’état d’urgence. C’est une décision très importante. Nous espérons qu’elle sera suivie d’autres décisions à d’autres échelles ouvrant la voie devant les diverses opinions tout en préservant la sécurité nationale (…)