Est-ce que vraiment une feuille qui garantit les droits d’une femme mariée ? En cas de divorce, les deux mariés deviennent des personnes étranges l’un pour l’autre, chacun d’eux cherche comment profiter de son conjoint. Une polémique a récemment été suscitée sur cette liste des biens matrimoniaux. Certains estiment qu’elle doit être annulée, tandis que d’autres soutiennent plutôt qu’elle soit dressée. Entre le pour et le contre, nous exposons les détails dans cet article.
Tout d’abord, cette liste recense tout ce qui a été acheté pour la mariée avec une signature du mari comme preuve de garantie. Les débuts sont en général toujours roses. Un jeune homme et une jeune fille décident de se marier et leurs familles se réunissent pour parler des conditions et répartir les tâches du «nid conjugal». C’est ici que commencent les disputes sur la liste des meubles. La « liste des meubles » n’est pas seulement un simple débat sociétal, c’est aussi un vrai problème qui fait souvent avorter le projet de mariage. Il passe inaperçu mais reste comme du feu sous les cendres, se rallume lorsque les positions vacillent. Les intrigues commencent à prendre place entre les deux parties concernées et des batailles implacables éclatent même dans les cours et les tribunaux. Alors, quelle est la solution du point de vue des spécialistes? faut-il un texte législatif l’encadrant ? Ou faut-il l’abolir comme le veulent certaines voix qui s’élèvent dans les réseaux sociaux” ? Existe-t-il une formule spécifique pour dresser la liste des biens ? Peut-il avoir des erreurs qui entacheraient sa validité ?
Sur ce fait, nous répond l’avocat Mahmoud El Badawy et dit qu’il existe une formule spécifique qui commence par l’expression: «Je, soussigné, reconnait avoir reçu les meubles et le trousseau appartenant à ma femme. Je m’engage à les conserver et à les lui restituer sur demande. A restituer la valeur de ceux endommagés ou détruits, à les entretenir…»Sur un tableau en attaché, on inscrit chaque objet acheté de la part de la mariée, qu’il s’agisse de meubles, de bijoux ou des ustensiles puis le mari signe le reçu et écrit son numéro de carte d’identité. C’est vrai que la loi égyptienne ne recèle pas de texte explicite pour la rédaction d’une liste de biens matrimoniaux, ni de texte punitif en cas de dérogation, mais cette pratique est considérée comme un contrat de fiducie.
Les parents voient que c’est une sorte de garantie pour leurs filles en cas de divorce. C’est pourquoi, nous tentons toujours de garantir financièrement les droits de la femme. Dr Hassan Sanad, doyen de la faculté de droit de l’université de Minya et membre du comité législatif du Conseil national de la femme explique que l’épouse est toujours considérée comme la partie la plus faible qui a besoin de protection. Nous constatons donc que les projets de loi sur le statut personnel qui sont toujours présentés par diverses parties n’apportent aucune modification sur le texte de l’article 341 comme une sorte de protection des droits de l’épouse. La polémique sur la fameuse liste a été relancée cet été à tel point que la Dar Al Iftaa s’est vue obligée d’intervenir pour clarifier la situation du point de vue de la loi islamique. Il en ressort qu’il n’y a aucun grief à ce que les deux futurs mariées s’entendent sur une liste des biens pour leur futur mariage. Le conseil National de la Femme(CNF) a noté que le droit aux meubles est garanti par la loi et réclamé même s’il n’y a pas de liste écrite des meubles. Le Conseil national a souligné l’importance de faire recours à la religion pour faire comprendre aux conjoints l’importance de la famille.