Un éditeur de guides de voyage a publié sa liste annuelle des destinations qui commencent à souffrir du tourisme de masse. Si les destinations suivantes figurent sur votre bucket-list, vous feriez mieux de les rayer. C’est du moins ce que conseille «Fodor’s». L’éditeur américain de guides de voyage vient de publier sa liste noire annuelle pour l’année 2025. Son but est d’attirer l’attention sur des destinations qui commencent à souffrir sérieusement de l’afflux de touristes, a souligné le site 20min.ch.fr.
Par: Marwa Mourad
Agrigente en Sicile, Italie

La ville italienne se prépare actuellement à devenir la capitale italienne de la culture en 2025 – ce qui implique inévitablement une augmentation du nombre de visiteurs. Cependant, la région est confrontée à une grave pénurie d’eau et à la pire sécheresse depuis 30 ans, qui pourrait être aggravée par l’augmentation du tourisme.
Les îles Vierges britanniques, dans les Caraïbes

Le tourisme, en particulier le tourisme de croisières, est l’une des principales sources de revenus des îles Vierges britanniques. Selon «Fodor’s», les croisiéristes représentent désormais environ 72% de l’afflux touristique. Cette activité est non seulement nuisible à l’environnement, mais elle a aussi pour conséquence que les autochtones font toujours moins de recettes en raison de la baisse des nuitées des visiteurs sur place.
Le Kerala, en Inde

En 2023, l’État a accueilli 21,8 millions de touristes nationaux et 649’057 voyageurs internationaux selon «Forbes» – et les prévisions pour cette année indiquent des chiffres encore plus élevés. Mais l’essor du tourisme dans la région favorise les catastrophes naturelles mortelles comme les glissements de terrain. De plus, le tourisme est en grande partie non réglementé, ce qui a d’autres répercussions négatives sur les communes et l’écosystème de l’État côtier indien.
Kyoto et Tokyo, au Japon

«Kankō kōgai», qui se traduit par «pollution touristique» est un terme de plus en plus récurrent dans les médias japonais. Il fait référence au malaise croissant face au flot de touristes étrangers qui affluent au Japon. Les autochtones se plaignent de la surpopulation, de l’augmentation des coûts, du manque de services et du non-respect des coutumes locales.
Oaxaca, au Mexique

Selon «Fodor’s», le tourisme a augmenté de 77% à Oaxaca depuis 2020, ce qui a entraîné une explosion du prix des loyers et amené les habitants de longue date à devoir quitter le centre-ville. La population d’Oaxaca se plaint par ailleurs de la commercialisation de la culture et des coutumes locales et les manifestations à ce sujet prennent toujours plus d’ampleur.
La route North Coast 500, en Écosse

En 2015, la route côtière North Coast 500 a été réalisée dans le but de promouvoir le développement économique de la région et de mettre en valeur sa beauté naturelle et son histoire. Et cela a fonctionné, même trop bien. Le trafic s’est amplifié sur les routes, le paysage est pollué par les campeurs sauvages, car il manque des terrains de camping et des installations sanitaires, et les coûts dans la région ont augmenté.
Autres destinations


Outre les destinations qui commencent à souffrir du tourisme, «Fodor’s» a créé une deuxième catégorie avec une liste différente. Celle-ci comprend des destinations pour lesquelles on sait depuis longtemps que le tourisme de masse a des effets néfastes, mais pour lesquelles rien n’est entrepris ou très peu:
– Bali, en Indonésie
– Majorque, en Espagne
– Les îles Canaries, en Espagne
– Venise, en Italie
– Lisbonne, au Portugal
– Ko Samui, en Thaïlande
– Le mont Everest, dans l’Himalaya





