La livre britannique reculait fortement face à l’euro mercredi, pénalisée par la perspective de nouvelles restrictions sanitaires pour faire face à une nouvelle vague du Covid-19, hypothèse envisagée par le gouvernement de Boris Johnson selon la presse britannique, rapporte l’AFP.
Vers 16H10 GMT (17H10 à Paris) du mercredi dernier, la livre perdait 0,81% à 85,76 pence pour un euro. Face au dollar américain, le recul était plus modéré (-0,21% à 1,3216 dollar pour une livre).
Alors que le nombre de contaminations augmente au Royaume-Uni et que le variant Omicron se propage, plusieurs journaux britanniques faisaient état de réflexions gouvernementales sur de nouvelles restrictions sanitaires.
Downing Street a assuré qu’aucune décision n’avait pour l’instant été prise, mais les cambistes s’éloignaient de la livre britannique.
“Cela ne plait pas aux cambistes car cela éloigne l’hypothèse d’une hausse des taux de la Banque d’Angleterre (BoE) dès la semaine prochaine”, explique Fawad Razaqzada, analyste chez ThinkMarkets.
Les marchés se divisent en effet sur la stratégie qu’adoptera l’institut monétaire: conserver une politique monétaire très souple pour soutenir une économie affaiblie par la nouvelle vague, ou remonter ses taux d’intérêts pour contrer une inflation très élevée?
Avant la décision jeudi, les investisseurs prendront connaissance mardi du taux de chômage et mercredi de l’inflation au Royaume-Uni.
De son côté, le dollar canadien se repliait (-0,17% face au billet vert à 1,2661 dollar canadien pour un dollar américain) après la réunion de la banque centrale canadienne, qui a adopté un ton plus prudent que prévu sur les perspectives économiques.
La banque centrale d’Australie (RBA) s’est, elle, réunie mardi, et a décidé de maintenir sa politique monétaire très souple, mais s’est montrée confiante sur les perspectives économiques et a promis d’étudier le futur de son programme de rachats d’actifs en février.