Par: Alia Abou El-Ezz
La lutte au bâton est bien plus qu’un simple jeu populaire. C’est un art ancien et précieux, transmis de génération à une autre, il incarne les valeurs et la culture des habitants de la Haute Egypte notamment à Quena et Sohag.
Depuis de longues années, les habitants de Quena ont perpétué un jeu populaire qui est devenu une tradition ancrée dans la culture locale. Il s’agit d’une partie intégrante des festivités populaires qui rythment la vie de la région. Que ce soit lors de célébrations de naissances, de mariages ou d’autres événements joyeux, le jeu du bâton est toujours présent, ajoutant une touche spéciale à ces occasions festives.
Cependant, ce jeu n’est pas simplement une diversion ludique. Il enseigne aux enfants bien plus que des compétences physiques ou des techniques de jeu. En effet, le jeu au bâton est un art qui inculque aux jeunes générations des valeurs essentielles telles que la défense de soi, le respect des règles, des principes et l’intégrité. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce jeu n’est en aucun cas un moyen d’attaque ou de violence. Par contre, il est considéré comme une forme d’expression artistique, une danse rythmée par le mouvement du bâton et la musique de la flûte.
Ce lien étroit entre la lutte au bâton et les moments de joie et de célébration est ce qui rend cet art si précieux pour les habitants de Quena. Il symbolise la convivialité, l’amitié et la fierté de la communauté locale. C’est pourquoi il est largement pratiqué et apprécié dans les provinces du Sud de l’Égypte, où il est souvent accompagné de vendeurs de bâtons proposant des produits de qualité à des prix abordables.
C’est aussi un jeu avec ses propres règles et principes, que chaque joueur doit connaître et respecter. En effet, la pratique de cet art exige un engagement envers l’éthique du jeu et le fair-play. En cas de non-respect de ces règles, le joueur doit quitter le jeu, laissant ainsi la place à d’autres participants respectueux des principes fondamentaux de la lutte au bâton.