Dans un article publié par le quotidien Al-Shorouk, l’écrivain Emad Eddine Hussein s’interroge : Comment les Frères musulmans au Maroc étaient parvenus à rester au top des résultats des élections et former un gouvernement le long de toute une décennie puis, tout d’un coup, ils témoignent d’une chute terrible en occupant le 8ème rang aux législatives ? Ils n’ont obtenu que 13 sièges d’un total de 395 alors que dans le temps, ils avaient 125 sièges ! Depuis leur première participation aux élections en 1997, les Frères au Maroc avaient réalisé, à travers le parti de « la Justice et du Développement » des résultats croissants jusqu’à ce qu’ils deviennent la puissance politique numéro un au sein du Parlement, le long des dix dernières années de 2011 au mercredi dernier.
Nous sommes tous conscients que le courant de l’islamisme politique fut le plus grand gagnant suite au printemps arabe qui a commencé en Tunisie fin 2010. Mais l’attitude des Frères au Maroc était très différente de celle des Frères en Egypte, en Syrie ou en Tunisie (…) Le parti des Frères a pris part aux manifestations survenues au Maroc en février 2011 (…).
Le palais a accepté nombreuses revendications mais tout en gardant de vastes prérogatives. (…) Des législatives ont eu lieu dans un climat démocratique et le parti de la Justice et du Développement est venu en tête (…).
Les citoyens marocains ont fait confiance aux Frères vu leur aspect religieux et pensant qu’ils seraient capables de réaliser les rêves du progrès, du développement et de la lutte contre la corruption. Mais, les Frères n’ont réalisé aucune des devises qu’ils lançaient.
Les Marocains ont ensuite découvert, comme la plupart des peuples arabes, que les slogans sont loin de l’application.