L’insertion et l’autonomie économique des femmes constituent un enjeu sociétal, social et économique essentiel. Elles ne peuvent être dissociées d’une action durable pour l’égalité professionnelle. C’est pourquoi, assurer l’égalité entre hommes et femmes sur le marché du travail est une priorité à établir dans la Nouvelle République. La voilà, la nouvelle loi du travail a été approuvée par la Chambre des représentants et officiellement promulguée.
La nouvelle loi bénéficiera surtout à la femme et à ses droits.

La promulgation de cette loi est une étape très importante vers la promotion d’un environnement de travail plus favorable et plus équitable pour les femmes, la garantie de leurs droits et la prise en compte de leur rôle vital dans la construction de la nation, saluant les dispositions de la loi qui tiennent compte de la spécificité des femmes qui travaillent et de leurs besoins familiaux.
Pour les femmes, le congé de maternité passe de trois à quatre mois. Par ailleurs, le harcèlement sexuel est reconnu comme un crime dans la nouvelle loi. Le texte garantit également le principe de non-discrimination entre les hommes et les femmes et assure à ces dernières les mêmes opportunités professionnelles que leurs homologues masculins. Ce qui renforce leur capacité à concilier les exigences du travail et leurs devoirs familiaux, conformément au quatrième paragraphe de l’article (11) de la Constitution de 2014.
A cet égard, le Conseil national de la femme apprécie les articles clairs et explicites de la nouvelle loi sur le travail qui soutiennent les droits des travailleuses et interdisent toute forme de discrimination et de violence à leur encontre sur le lieu de travail. La loi consacre un chapitre entier intitulé “Emploi des femmes” dans les articles 53 à 60 de la nouvelle loi sur le travail, ce qui témoigne de la volonté de l’État égyptien de parvenir à une égalité de fait et d’autonomiser les femmes sur le marché du travail sans discrimination fondée sur le sexe.
La loi représente un véritable saut qualitatif dans le soutien aux femmes qui travaillent et dans la promotion de leurs droits, conformément aux normes internationales en la matière. Elle stipule leur droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale et leur offre une protection juridique complète pendant la grossesse et l’accouchement grâce à un congé de maternité payé de quatre mois, à une réduction du temps de travail quotidien pendant la grossesse et à l’interdiction de faire des heures supplémentaires jusqu’à six mois après la naissance de l’enfant.
La loi garantit que les femmes peuvent reprendre le travail après un congé de maternité sans diminution de leurs droits et interdit le licenciement pendant cette période, sauf pour des raisons légitimes. La loi accorde également des facilités.
Pour les femmes qui allaitent, en allouant deux périodes quotidiennes pour l’allaitement qui seront comptabilisées comme heures de travail.
Elle donne également aux femmes qui travaillent le droit de prendre un congé de garde d’enfants d’une durée maximale de deux ans, accordé trois fois au cours de leur période de travail, tout en veillant à ce que leurs droits en matière d’emploi ne soient pas compromis. Afin de favoriser la stabilité de sa famille, la loi lui permet de résilier son contrat de travail à sa guise en cas de mariage, de grossesse ou d’accouchement, sans que cela n’affecte ses droits.
La loi exige des employeurs qu’ils mettent en place un système clair pour l’emploi des femmes sur le lieu de travail, qui tienne compte des circonstances particulières des mères, notamment celles qui ont des enfants handicapés, et oblige les grandes entreprises à créer des crèches pour s’occuper des enfants des travailleuses, ce qui constitue une affirmation concrète du soutien à l’équilibre travail-famille.
La conseillère Amal Ammar, présidente du Conseil national de la Femme affirme que ces dispositions représentent un progrès tangible dans le processus d’autonomisation des femmes égyptiennes et de promotion de leurs droits, et qu’elles sont l’un des fruits de la coopération fructueuse entre les institutions de l’État et la société pour soutenir les questions relatives aux femmes, afin de consolider les principes de justice, d’égalité et d’égalité des chances.