Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 12 ans
Année scolaire : 6ème primaire
Ecole : Saint Vincent de Paul
Pourquoi ? Comment ? Quand ? Ces questions, je me les pose chaque jour. Pourquoi suis-je là ? Comment suis-je mise dans cette situation ? Quand est-ce que je vais pouvoir m’en débarrasser ? Vous voulez comprendre, n’est-ce pas ? D’accord, je vais vous raconter mon histoire.
Je suis Maya, une fille qui a souffert toute sa vie à cause de l’harcèlement, ce qui était hyper difficile pour moi à vivre. La pitié avait fui le cœur des gens. J’ai été victime d’intimidation. Mes parents me détestaient comme si j’étais une horloge cassée, une fumée laissée ou un corps de mort abandonné.
Ma vie était écrasée sous les pieds des gens. Tout ça parce que j’avais des problèmes avec mon allure générale, comme un visage rond qui renfermait des yeux bridés cachés sous un grand nez aplati comme une pâte. J’étais malingre, mais avec des jambes qui ressemblaient à des éléphants.
Le monde était pour moi un grand nuage noir que si je soufflais, il disparaîtrait, mais j’ai choisi de le laisser jusqu’à ce qu’il soit devenu épais et irrésistible. Personne ne me voyait à la maison. Pour me remonter le moral, je montais dans ma chambre, enfermée dans un coin pour dessiner ce que je ressentais, mais ça n’en valait pas la peine. Mon cœur n’existait pas, il m’avait laissée seule avec ces gens qui ne comprennent pas les autres.
L’ambiance de malheur, de tristesse et de chagrin était expulsée en moi. Durant toute mon enfance, je me suis éloignée des autres, mais les gens ne voulaient pas me laisser tranquille. Si quelqu’un voulait s’amuser, il disait : “Hé ! La grossière, étale bien ton nez pour le cuir !”
En grandissant pas à pas, j’ai essayé d’oublier le passé et de vivre avec le présent. « Rien ne peut détruire ma vie que ma mort. Je dois résister à tout cela. Ce qui compte, c’est la beauté intérieure. La négligence et l’arrogance peuvent détruire le cœur des autres. Moi, j’ai réussi à garder un bon cœur », ces phrases, je me les disais chaque jour pour me rendre plus flexible à ce que les gens me disent.
Après un bail, j’ai décidé de descendre prendre l’air dans l’arrondissement. Les gens me regardaient comme si j’étais un ours polaire dans le désert. Ce n’était pas mon endroit. Je suis une vague qui montait et descendait.
A suivre