Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 12 ans
Année scolaire : 6ème primaire Ecole : Saint Vincent de Paul
Après tout ce que j’ai fait pour me défendre, personne ne veut me laisser seule. La lumière qui illumine mon cœur disparaît doucement. Je suis dans un train qui avance sur un trajet que je ne veux pas, mais je ne peux pas descendre car c’est devenu mon destin. Inutile de résister, mais je dois me camoufler pour y vivre. Le jour qui passe ne revient pas, mais les actions reviennent vers toi.
Cette fois-ci, j’ai déjà appris la leçon et je ne vais plus jamais m’oublier (Sois toujours toi-même. Trouve des solutions. Tu ne dois pas changer la vie, c’est toi qui dois changer. Les gens qui font des chirurgies esthétiques ne sont que des peureux. Les chirurgies esthétiques ne sont qu’une fuite de la réalité.) Ces paroles étaient celles d’Émilie.
Une idée brillante a enflammé mon cerveau. J’ai pris ma caméra en me précipitant vers ma psychologue pour m’aider à réaliser mon idée. Dans son bureau, je lui ai expliqué mon plan. Elle était satisfaite et a déclaré qu’elle m’aiderait.
Tout d’abord, nous nous sommes précipitées vers le magasin de fleurs. Là-bas, j’ai mis un grand panneau sur lequel était écrit : “Ne touchez pas les fleurs”. Émilie a commencé à filmer une vidéo devant ce panneau. Je n’ai pas hésité à me mettre devant la caméra.
Mes paroles ne pouvaient pas être légères pour ceux qui s’étaient moqués de moi. Le monde autour de vous est plein de gens différents. Si chaque personne qui se croit parfaite se moque des autres, sa vie future sera pire que celle de ses victimes. Votre main et votre cœur ne pourront jamais toucher des fleurs pleines d’innocence. Essayez d’imaginer si vous étiez à la place d’une fleur de marguerite perdue dans un grand bouquet de roses.
Vous trouverez cela bizarre et inadéquat, tandis que d’autres gens y verront de l’élégance. Cela montre la diversité des opinions et que chacun perçoit les choses à sa manière.
Soudain, quelque chose d’imprévu se produit. L’ouvrier qui se moquait de moi, les larmes aux yeux, enlève la perruque qu’il portait en avouant qu’il a un cancer et qu’il avait caché cela pour que les gens ne se moquent pas de lui.
Le silence règne. Émilie a arrêté la caméra et m’a ordonné de partir, le laissant seul avec ses souvenirs. Je sentais que quelque chose n’allait pas, alors, en panique, je me suis précipitée vers la boutique. L’ouvrier s’est excusé et m’a dit : “Quand j’ai entendu ta vidéo, j’ai eu honte de mes paroles blessantes.” Je lui ai demandé : “Pourquoi as-tu avoué maintenant que tu as cette maladie ?” Il a répondu à voix basse : “Je crois que tu as été pour moi comme une clé qui a ouvert mon cœur. Fin de discussion, tu peux me laisser maintenant.” Une fierté a envahi mon cœur. Je me suis précipitée vers Émilie pour lui raconter ce qui s’était passé avec cet homme. Elle m’a expliqué que c’était normal, car chacun a des sentiments cachés qu’il finira par exprimer un jour.
Maintenant, j’ai une chaîne TikTok appelée “Je me trouve”. À mon retour à la maison, j’ai trouvé ma mère en pleurs et mes deux sœurs en train de se disputer. En un éclair, j’ai demandé à ma mère ce qui se passait. Son visage défait et désespéré, elle m’a appris que mes deux sœurs devraient aller à l’hôpital à cause d’une grave maladie cérébrale. J’ai compris que c’était une épreuve envoyée par Dieu pour moi.
J’ai montré mes vidéos à ma mère pour lui montrer combien de fois j’avais souffert à cause d’eux. Ma mère m’a serrée contre son cœur pour la première fois. Je sentais qu’un miracle était en train de se produire.
Ma chaîne a rencontré le succès, et maintenant personne ne se moquait de moi. Et c’est ça, la vraie vie.
La vie qui n’a pas de partenaire est une vie morte. Les gens qui croient qu’ils sont des espèces à part se trompent. Ayez confiance en vous et ne vous désespérez plus jamais. Maya a choisi de se battre. Et vous, quelle sera votre arme contre l’injustice ?
Le miroir du monde est souvent cruel, mais votre reflet intérieur est toujours beau. Un jour, j’ai compris que les fleurs ne poussent pas pour plaire aux passants. Et si la vraie difformité était dans les yeux de ceux qui jugent ?
Fin