Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 12 ans
Année scolaire : 6ème primaire
Ecole : Saint Vincent de Paul
Les cloches des églises sonnent, la voix des mosquées s’élève, et tout le monde commence à fêter la fin de l’occupation. Après un an de guerre, les occupants ont quitté notre pays. Les gens reprennent leur travail et sentent enfin la liberté.
Malheureusement, notre destin est la mort, car de nouveaux occupants sont venus pour prendre le contrôle du pays. Le pays que nous avons essayé de protéger de tout notre cœur pour qu’il soit le plus majestueux du monde est maintenant réduit à des maisons détruites et des flammes qui nous poursuivent partout.
Notre pays est endommagé. Je crois que c’est la dernière fois que je pourrai écrire ce qui se passe. Ces nouveaux occupants sont plus cruels que les autres. Ils portent des costumes noirs comme notre vie et ont de longues barbes. Ils ont pris possession de notre terre pour eux seuls. Ils tuent tout le monde, même les animaux.
Je me sens comme une prisonnière qui ne peut pas sortir de sa prison. Je suis un oiseau qui était libre mais s’est transformé en un oiseau faible et mourant.
Soudain, des occupants sont entrés dans notre maison. Je me suis précipitée vers l’armoire pour me cacher. Ils ont tué mes parents. J’ai pleuré du fond du cœur. Je sens que quelqu’un a versé de l’encre noire dans ma vie. Les visages de mes parents étaient pâles comme la mort. J’ai quitté la maison et je suis allée marcher seule dans la rue. J’ai trouvé une grotte sombre. Je suis entrée et j’ai commencé à écrire dans mon journal :
Chère journal,
Je sens que c’est la dernière fois que ma plume trace des mots sur ces pages. Les occupants ne sont pas faciles à convaincre. Ça fait un bail que je n’ai pas écrit, car nous sommes en état de misère. Mes parents sont morts et maintenant j’écris avec mon sang mes derniers mots.
Au revoir pour toujours.
Durant une semaine, je n’ai rien mangé. J’étais un peu morte. Je ne mangeais pas et je ne parlais à personne. Je ne savais pas qui j’étais : un être vivant qui a le droit de vivre sa vie et de manger, ou un animal qui doit se frapper et se tuer.
Après six jours, mon oncle m’a trouvée dans la grotte. J’étais allongée par terre. Il m’a expliqué qu’il a des contacts puissants qui lui permettent de sortir du pays et qu’il va m’emmener avec lui. Il m’a pris par la main et nous avons traversé un long chemin plein de difficultés. Enfin, nous nous sommes retrouvés devant deux grandes portes.
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