Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 13 ans
Année scolaire : Première préparatoire
Ecole : Saint Vincent de Paul

Le monde, c’est un rêve ; quand on se réveille, il se termine. Cette vie n’est qu’un refrain qui se termine avec notre fin. Personne ne peut empêcher l’amour et la mort, car ces deux sont nos âmes qui ne se laissent jamais.Gaspard, sa tête était à l’envers. Il ne comprenait rien. Il voulait voir Isabelle et sortir de l’hôpital qui était pour lui une prison. Le son d’Isabelle résonnait dans sa tête en disant : “Sors d’ici, sors et ne reste pas. J’ai besoin de toi. Prends le collier et la bouteille.” Sa voix était trop basse et mixée par le son des vagues et de l’eau.Gaspard essayait de s’enfuir, mais les docteurs ne le laissaient pas le faire. Ils l’avaient conseillé plusieurs fois, mais en vain. Un jour, durant la nuit, le son de la mer ne quittait pas son oreille, et l’odeur dégueulasse des médicaments envahissait l’hôpital. Gaspard arracha les perfusions du moniteur cardiaque qui hurlèrent. Mais personne ne vit l’ombre glisser dans le couloir, et il s’échappa.Isabelle lui parla : “Et si je n’étais qu’une illusion ? Va et assieds-toi au bord de la mer.” “Gaspard, tu ne peux pas être une illusion ; je t’entends avec mon cœur et je vais te voir.” Gaspard courait comme un fou dans les rues. Ses pieds étaient nus, donc il trébucha sur une pierre et le sang coula de ses pieds.La douleur était insupportable, mais l’amour était plus fort. Il continua son chemin. Il pleuvait, mais Gaspard ne perdait pas l’espoir d’y aller.Quand il arriva au bord de la mer, la pluie cessa et Isabelle parla en disant : “Chante la première chanson que tu m’as chantée la première fois sur l’île.” Gaspard commença à chialer en chantant : “Si c’est ça l’amour alors je n’en veux. La vie, c’est s’aimer et se comprendre. Les vagues montent et descendent avec ma peine et mon silence.”En chantant, les vagues de la mer montaient et descendaient comme la première fois qu’il était là. Mais la mer fit sortir le trésor qu’il avait caché, intact comme il était, mais mort. Gaspard s’approcha de ce corps mort en pleurant. Isabelle murmura dans son oreille : “Regarde bien, mon sourire est-il encore là ? Ou la mer l’a-t-elle dévoré comme elle a dévoré nos promesses ?” Gaspard regarda attentivement et lui dit : “Ton sourire éclatant est comme il était sur ton visage calme et doux.”Isabelle dit : “Nous venions ici ensemble quand nous étions des ados qui s’aimaient vraiment. La mer m’a prise le jour où tu m’as dit que tes parents te forçaient à te marier à une autre fille. La mer t’a laissé une trace dans ta vie (le coma). La mer m’a prise ce jour-là, ou peut-être était-ce toi qui m’as poussée vers elle ? Je suis morte, mais mes sentiments envers toi ne mourront jamais.”Gaspard remarqua attentivement et vit l’autre moitié du collier avec le cœur. Il dit : “Je m’en souviens, tu étais debout ici à côté de moi, tes pieds étaient coincés dans le sable, et pendant que tu essayais de t’en sortir, je t’ai donné le collier pour ne jamais nous laisser. Tu m’as répondu : ‘Je ne te laisserai jamais de ma vie.’ Durant le rêve, c’est toi qui me l’as donné.”Isabelle lui dit : “Tu m’as laissée seule. La mer m’a prise seule sans toi.” Gaspard s’approcha d’elle et dit : “Je vais venir te voir.” Les larmes de Gaspard tombèrent sur les joues d’Isabelle.Gaspard attendit la première vague qui s’approcha et entra pour se noyer. Mais la mer était contre cette décision, car il en sortit sain et sauf. Gaspard était en colère et pleurait en même temps. Il attendit la deuxième vague qui vint, et cette fois-ci, il tomba dans l’eau.Mais la mer fit sortir le corps de Gaspard et le mit à côté de celui d’Isabelle. En saisissant le pendentif autour du cou d’Isabelle, les deux moitiés s’emboîtèrent avec un clic métallique, comme si la mer elle-même approuvait leurs retrouvailles.Après plusieurs mois, la police découvrit leurs cadavres morts ensemble. Le rapport d’autopsie mentionna une concentration saline incompatible avec la vie humaine, et pourtant, leurs visages étaient étrangement préservés, comme sculptés dans de l’ambre marin.Et la mer chuchota leur nom en se retirant, effaçant jusqu’à la trace de leur légende. Leurs corps disparurent avec la marée, mais le collier resta, scellé au rocher comme un serment que même la mer ne pouvait briser.Les pêcheurs jurèrent avoir entendu deux voix chanter sous la lune, mais quand ils s’approchèrent, il n’y avait que le collier, brillant d’une lumière propre.

Fin