Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 13 ans
Année scolaire : Première préparatoire
Ecole : Saint Vincent de Paul
La vie tourne, des gens grandissent tandis que d’autres naissent. Des regards qui se croisent et des regards qui s’esquivent . Des mains touchent et des mains s’enlèvent. Une langue qui sent et une langue de vipère.La lune bondit au-dessus d’une maison de retraite où vivaient les 5A. “La raison de ce nom est qu’ils s’asseyent toujours à la table A, et qu’ils sont 4 hommes et 1 femme.”Cette bande se compose de Mélanie, George, Stéphanie, Roméo et Fabien. Chacun d’eux a une histoire différente de l’autre, mais ils sont unis dans la perte d’un de leurs 5 sens.Mélanie était une excellente volcanologue. Son mari est mort en comptant ses abattis. La peine s’était dissipée après avoir eu trois enfants qu’elle n’a jamais abandonnés dans leur vie sociale et leur vie privée. Pas à pas, elle les accompagnait pour les aider. Sa volonté de leur réaliser leur rêve était plus que l’espoir de vivre. Elle remuait ciel et terre pour récupérer leur envie. Mais ses enfants se plaignaient à tout moment et disaient : “Les vraies mères ne prononcent jamais le mot ‘non’.” Ces mots lui brisaient le cœur, enflammé par la peine et la perte d’espoir. Et comme la vie ne nous offre pas ce qu’on veut, un jour elle a vécu l’une de ses pires journées : la lave est entrée dans ses yeux. C’était brûlant, et elle ressentait la mélancolie de ne pas pouvoir servir ses enfants. Et depuis ce jour-là, elle est devenue aveugle. Ses enfants, qui étaient cassos et pleins d’arrogance, n’ont pas supporté de servir leur mère et ont décidé de la laisser dans une maison de retraite. Son amour pour ses enfants était supérieur à la peine, ce qui l’a empêchée de refuser. Elle avait la trouille car elle ne les verrait plus jamais, mais elle devait faire avec. Dans la maison de retraite, elle passe son temps à raconter à ses camarades des histoires sur ses petits avec des gouttes de larmes aux yeux. Elle pouvait sentir la texture des tables vintage et l’odeur de rouille des poignées. Son esprit se concentrait toujours sur ses petits et sur ce qu’ils font à présent. Mais elle ne sait pas qu’ils se sont mariés en déclarant que leur mère est morte.La vie change de jour en jour. Rien ne reste et rien ne part. S’éloigner ou s’approcher, ce n’est pas l’idée. Aimer ou pas, c’est ça.
A suivre