Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 13 ans
Année scolaire : Première préparatoire
Ecole : Saint Vincent de Paul
Un pas, un raisonnement, une partie de vie envahie de mots sans route et cette route sans refrain. Attendez, est-ce une vie ou une envie, un enfer ou un paradis. Une force qui se fane et des portes qui se closent.
Le cadavre mort de Roméo est resté enfermé dans sa chambre ténébreuse et le feu de la dernière bougie allumée est perdu avec la fin de l’espoir.
Sébastien qui marchait les larmes à l’œil, a remarqué une effluve étrange qui venait de la chambre isolée de Roméo. Il s’en approcha convulsivement et vit le choc de la mort de Roméo. Il ne parla à personne car son cœur pensait à l’imiter.
« On diminue, notre cœur ne supporte plus d’actions qui nous effacent l’esprit et des mots qui nous détruisent. Mon cœur est parti vers le paradis avec ma bien-aimée Mélanie. Mon cœur n’est ni apaisé ni encerclé par des mots doux, je veux partir et m’enfuir mais mes pieds sont collés par terre. » Des mots étaient sortis avant son dernier clin d’œil.
Après un bail, George a su la nouvelle du décès de Sébastien et Roméo et il était le seul qui manquait pour perdre l’espoir mais il s’est dit : « même si je vieillis, je vivrai ma vie même si ce n’est pas avec le même goût. J’ai vu trop de départs pour ne pas comprendre que la vie n’est pas une question de durée, mais de densité. Chaque mort à laquelle j’ai survécu m’a appris à distinguer l’essentiel de l’éphémère. Un mot qui se dit et une action qui détruit. Merci beaucoup pour la vie qui a démoli l’espoir de mes amis. Ils sont allés bien loin où les nuages s’enferment sur eux. Je suis devant deux chemins : l’un c’est de poursuivre mes anciens vers le ciel et l’autre c’est de vivre seul mais sans envie. Je suis le gardien des mémoires. Si je pars, qui racontera leurs histoires ? Je suis comme la dernière feuille de l’automne, tremblante mais tenace, témoin de la chute de toutes les autres. » Une larme coulait de ses yeux.
Une fin sans début, une parole vide et un destin qui choisit. La vie n’est qu’un écho de nos choix dans le couloir du temps. Un pas vers l’avant cause un recul d’émotions. Un sens dans une phrase se change tandis que dans la vie, ça ne varie pas, car le sens de la vie, c’est justement de lui en donner un.
A suivre





