Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 13 ans
Année scolaire : Première préparatoire
Ecole : Saint Vincent de Paul
La vérité est cachée dans les oreilles. Ces secrets ne sortiront que dans le carnet. Celui qui le trouvera, enchaînera la vérité.
Alors que la lune rouge illuminait le ciel, il flottait à mort et Éran, assis sur son lit, tenait le journal de sa mère dans sa main. Ses yeux perçant le journal, il lut :
« Le 24 mars 1876
Je me réveillai en sortant de la tombe. Le village était réduit en cendres. La mélodie s’arrêta. L’homme du pont disparut pour fermer la malédiction. Le triangle était complet. Étais-je enfin libre… ou simplement oubliée ? »
« Le 25 mars 1876
Le monde n’était pas terminé, il débutait. Les gens portaient des vêtements étranges, disaient des mots que je ne connaissais pas, et les triangles avaient complètement disparu. Mais le triangle se trouvait maintenant sur ma main gauche. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait. J’étais dans la rue, cachée sous un carton froissé. »
La tête d’Éran tournait, assaillie de questions qui n’avaient aucun lien les unes avec les autres. « C’est quoi ça ? Ma mère a un lien avec ce qui se passe ? Je n’en suis pas sûr, mes yeux n’ont jamais remarqué un triangle sur sa main. C’est étrange, ma mère porte toujours des gants. Elle cache quelque chose. Quelque chose de chelou m’arrive. »
Il tourna les pages du journal, toutes jaunies et imprégnées d’une odeur de rues, de poubelles et de sang. Chaque page contenait les sentiments qui émanaient d’elle.
« Le 30 mai 1900
Désormais, je vais me marier avec quelqu’un qui connaît mon histoire et celle de ma famille. Il m’a acceptée telle que je suis. Maintenant, mon journal, je vais m’en aller voir mon mari. »
Éran sourit et décida de sauter quelques pages pour découvrir la vérité.
« Le 20 janvier 1930
Je suis vivante une autre fois. Aujourd’hui, j’ai mis au monde Éran, le nourrisson le plus adorable du monde. Il a une beauté supérieure à celle de la lune. Je me réjouis parce que je suis morte quand j’étais un enfant . Avoir un petit gosse qui jouerait autour de moi… Mais je ne lui raconterai rien de mon histoire. »
« Le 15 février 1930
Je ne sais pas ce que je ressens. Mon histoire est maintenant appelée « Sans titre ». Je suis choquée que les gens puissent la connaître. Mais après tout cela, je sens que la peine a avalé mon cœur, car mon fils pourrait lire cette histoire. Il ne doit pas savoir que… »
Éran ne trouva pas la suite de cette page. Elle avait été déchirée. Son visage était un masque de confusion ,mais une tempête d’émotions y faisait rage .
La vie coûte un bras, car on doit payer beaucoup de choses pour vivre en paix. Malheureusement, la paix est parfois notre ennemi, car nous devons tomber pour apprendre.
A suivre