Par: Alia Abou El-Ezz
La pollution de l’air est un défi majeur, à l’échelle mondiale. Comment est-elle mesurée et quels sont ses impacts sur notre santé et notre espérance de vie ? Est-elle équitablement répartie dans le monde ?
La pollution de l’air, ou pollution atmosphérique, représente un problème mondial de santé publique, majeur et grandissant. Les nouvelles données communiquées par l’Institut de politique énergétique de l’Université de Chicago (Epic) sont particulièrement inquiétantes
Les auteurs utilisent l’indice de qualité de l’air pour évaluer la pollution atmosphérique. Cet indice est abrégé par AQI pour Air Quality Index en anglais. Il prend en compte les taux de différents polluants atmosphériques et ceux-ci sont pondérés en fonction de leur impact sur la santé humaine. Par exemple, le benzène est toxique à un très faible taux (1 microgramme/m3) tandis que l’ozone n’est toxique qu’à partir de 100 microgrammes/m3. Plus l’AQI est élevé, plus l’air est pollué.
Les auteurs sont formels : la qualité de l’air que nous respirons diminue chaque année et cela a un impact sur notre espérance de vie. Par exemple, si la pollution de l’air aux particules fines se situait en deçà des limites fixées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), chaque personne verrait son espérance de vie augmenter de 2,3 ans.
Cet impact sur l’espérance de vie est aussi important que celui de la consommation de tabac. Il est supérieur à celui de la consommation d’alcool ou à celui de la consommation d’eau non potable. Plus intéressant encore, il est cinq fois supérieur à l’impact des accidents de la route sur l’espérance de vie des personnes.