Yasmin Esmat a toujours rêvé de devenir artiste. Un rêve qui l’a hantée depuis sa douce enfance. Or, au baccalauréat, elle n’obtient pas les notes qui peuvent l’aider à s’inscrire à l’Ecole des Beaux-Arts. Alors, elle fait des études à la faculté de Lettres civilisation antique (grec et latin). Pendant des années, Esmat décide d‘abandonner son rêve. Elle poursuit ses études à la faculté de Lettres. Une fois diplômée, elle se marie et fonde sa famille.
Entre ses responsabilités de mère et d’épouse, Esmat met de côté son rêve. Deux décennies se sont écoulées de la sorte avant qu’un miracle se produise. En effet, Après vingt ans d’arrêt, Esmat fait un portrait de son acteur préféré Ahmed Mazhar. Son mari ainsi que ses amies d’enfance ont été ébahis par sa reproduction. C’est alors qu’ils l’encouragèrent à reprendre le pinceau et à pénétrer dans cet univers tant chéri et tant oublié. En 2018, Esmat décide de suivre des cours libres et des ateliers. Elle a eu alors l’occasion de se faire former sous la tutelle d’artistes de calibre dont Islam Tarek et Chrouk Yéhia. Puis, elle fit des études libres à l’Ecole des Beaux-Arts et réalise des rêves mutins.
Mais, ce n’était que le début, car elle a un véritable appétit pour l’apprentissage de l’art et continue à développer ses compétences dans le cadre des ateliers de Dr Mourad Darwich, au centre de Fayoum avec le grandissime Mohamed Abla, l’atelier du portrait avec l’artiste Khaled Al-Samahi. Tout cela lui a permis de forger sa personnalité et sa particularité en tant qu’artiste. Esmat s’est surtout inspirée de l’école réaliste, cela ne l’a pas empêché d’emprunter quelques techniques à d’autres écoles artistiques.
Evidemment, Esmat adore tous ces travaux, surtout les portraits, sauf que celui d’Ahmed Mazhar demeure le plus cher à son cœur. « C’est le portrait qui m’a ouvert la porte royale du monde de l’art », a-t-elle indiqué. Et de renchérir que les femmes artistes connaissent beaucoup d’obstacles notamment pour commercialiser leurs œuvres.