La santé mentale est un enjeu majeur de notre société. Ses coûts s’estiment à environ 50 milliards de dollars à chaque année au Canada. Au Québec, depuis la pandémie liée de Covid-19, près d’un travailleur sur deux éprouverait désormais de la détresse psychologique, selon theconversation.com.
Parmi les éléments pathogènes figurent la porosité des temps de travail, l’isolement, la concurrence entre les collègues et les exigences d’une rentabilité à court terme. Des formes d’organisation du travail plus stressantes occasionnent de la surcharge et une augmentation des rythmes de travail.

Cela appelle à repenser les modes de gestion pour mieux protéger en amont la santé mentale des employés, par une démarche participative impliquant tous les acteurs du milieu de travail. Elle se pose en porte-à-faux avec la tendance visant à individualiser la prévention et le traitement de ces atteintes.
Dans le sillage de ces réflexions, nous avons développé une démarche de recherche-intervention qui s’aligne sur la réforme du régime québécois de santé et de sécurité au travail de 2021. Respectivement professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal et professeur au département de relations industrielles de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), nous nous intéressons à l’effectivité du droit de la santé et de la sécurité du travail sur la santé mentale.





