Al-Masri Al-Youm
Par Amr Al-Chobki
Le long de son histoire, l’Egypte a réagi avec les variantes extérieures de façons diverses, indique Amr Al-Chobki dans un article publié par Al-Masri Al-Youm. Depuis la fondation du régime républicain, l’Egypte réagit avec l’étranger soit par accord, soit par différend, mais n’a jamais été isolée. Dans les années 50, l’Egypte a fait face aux puissances colonisatrices et a réussi à établir un nouveau régime basé sur les principes de l’indépendance nationale et le rejet des ingérences étrangères (…) Depuis l’ère de Sadate et celle de Moubarak, l’Egypte a témoigné d’un tournant dans ses relations avec l’étranger. Le pays s’est transformé du modèle communiste vers le modèle capitaliste et de l’alliance avec l’Union soviétique vers l’alliance avec les USA et l’Occident. (…) Le Caire avait subi des pressions occidentales et américaines aux niveaux politiques et stratégiques avec lesquelles le pays a réagi positivement ou négativement. Pourtant, le domaine économique a demeuré loin des ingérences ou des conditions internationales. Ces dernières se sont limitées sur les côtés politiques et liés aux droits de l’Homme. Cela s’est concrétisé dans les conditions du Fonds Monétaire International concernant le dernier prêt que l’Egypte cherche à obtenir (…) Le FMI a demandé que l’Etat se retire de l’économie, que la transparence et la gouvernance soient renforcées ; que les exemptions fiscales fournies aux entreprises possédées par l’Etat soient annulées. Ces questions ont soulevé la polémique car nombre de projets nationaux dépendent des entreprises possédées par l’Etat. Les phases précédentes impliquaient des ingérences et des pressions d’ordre politique. Récemment, le facteur économique faisait l’objet de polémique entre l’Egypte et les institutions internationales. Les discussions ont, pour la première fois, un caractère économique et non politique. Dans le cadre des crises multiples auxquelles le monde est confronté, l’Egypte est appelée à s’attaquer audacieusement aux problèmes économiques notamment avec le recul du pouvoir d’achat des Egyptien. Il s’agit d’un défi urgent à ne pas remettre à plus tard.