Dans un article publié par Al-Masri Al-Youm, le grand psychiatre Dr Ahmad Okacha, a précisé qu’il fallait différencier entre le terroriste comme leader, et le terroriste comme disciple. D’habitude, les lead-ers sont des personnalités radicales, extrémistes et loin de la flexibilité, du dialogue et de la discussion.
Leur croyance en l’idée est inébranlable. Ils ont la capacité de convaincre les autres de leurs idées qu’elles soient correctes ou erronées (…) Dans ce contexte, il faut jeter la lumière sur le syndrome de massada : le sentiment d’être en permanence à la portée d’une menace grave, menaçant son existence ; la crainte permanente de se retrouver acculé par l’ennemi dans une situation désespérée.
Les gens souffrant du syn-drome de Massada préfèrent le suicide, la mort ou devenir martyr plus tôt que la défaite ou l’acceptation du fait accompliUne étude sur « le radicalisme entre l’extrémisme religieux, les milices et les djihadistes », a montré que ce qui caractérise les membres de ces groupes est l’absence du soutien de la société.
Ce qui les pousse à rejoindre ces groupes pour gagner une sorte d’auto respect et d’identité, en tant que révolution contre le système de la société (…) Le radicalisme est renforcé par la pauvreté, le chômage, l’injustice, l’absence d’opportunité ou de volonté pour le progrès (…)Plusieurs études affirment que les conditions sociales des terroristes étaient une source de leur extrémisme.
Ces extrémistes ont tendance à préférer des « cheikhs » radicaux plus que d’autres. Ils optent pour l’extrémisme au détriment de la modération qu’ils jugent comme faiblesse (…)Nous témoignons d’une nouvelle Histoire et d’une chute dans la structure principale de la confrérie des Frères.
Leur attitude actuelle est celle d’un homme qui est sur le point de mourir mais qui s’attache à quoi que ce soit pour rester vivant (…) Changer une idéologie n’est possible qu’à travers une autre idéologie ; mais la violence ne fait que renforcer la fausse idéologie. D’où le rôle d’Al-Azhar qui doit contrôler les idées injectées, à travers des discours d’imams de mosquées dans les zones rurales. Zones où l’analphabétisme touche 30% des gens et la pauvreté 50% et où cet imam du village est la seule d’informations. Il faut répandre l’idéologie de la tolérance et des éthiques aux dépens de la haine et de la vengeance.
(…) L’islamisme poli-tique et le modernisme ne vont pas de pair. Les mouvements de l’islamisme politique ont tous un but commun : former la khélafa, appliquer la charia au lieu des lois. Cela ressemble au marxisme. L’islamisme poli-tique est comme un arbre. Les Frères, Salafistes, et wahabites, en constituent les racines. Toutes les organisations djihadistes en sont les branches. Certains pays occidentaux soutiennent les Frères, ce qui constitue une trahison aux principes de liberté et de modernisme (…)L’Europe ne s’est développée qu’après avoir mis un terme au conflit entre la société civile et l’Etat religieux. (…) Le terrorisme est comme une plante qui ne peut pousser que dans un sol fertile : conflits politiques, mobilisation média-tique, discours politique, aide et soutien extérieur… (…)