Par: Alia Abou El-Ezz
Sous le pouvoir de Mohamed Ali, l’Égypte a connu une renaissance industrielle au XIXe siècle qui a formé une base industrielle majeure, à savoir l’industrie textile, l’industrie sucrière et le pressage des huiles.
A cette époque, les industries militaires ont été prospères, un arsenal d’industries navales et des usines de préparation des matériaux chimiques fut ainsi créé.
Au cours de l’occupation britannique, les usines établies en Égypte ont été compétitives, de sorte qu’elles concurrençaient leurs homologues britanniques.
Pendant ce temps, l’économiste égyptien Talaat Harb a proposé d’établir une industrie nationale afin de libérer le pays du contrôle des pays européens, et d’éviter de nuire aux capacités de l’Égypte et à ses intérêts nationaux.
Cette idée avait comme résultat l’élimination de nombreuses banques, dont la plupart appartenaient aux étrangers qui ne voyaient pas d’un bon œil l’établissement par l’Égypte de ses propres industries.
Talaat Harb a alors créé la Banque d’Égypte (Misr), pour financer ses projets.
La Banque Misr a considérablement changé l’avenir de l’Égypte tout en propulsant ses industries à des niveaux remarquables dans les pays du tiers monde.
Talaat Harb a créé les sociétés Misr Maritime Navigation, Misr Reinforced Cement Works, Misr Dyeing, Misr Mines and Quarries, Misr Oils Trading and Manufacturing, Misr Medical Products, Misr Dairy and Nutrition, Misr Chemicals, Misr Hotels et Misr Insurance.
Talaat Harb a également créé une société qui vendait des produits égyptiens en concurrence avec les sociétés étrangères Benzayoun, Sednaoui et d’autres.
La Révolution de Juillet 1952 a poursuivi cette prospérité industrielle tout en installant des projets pionniers dans les industries lourdes comme les industries sidérurgique, minière, pétrolière et chimique, ainsi que des industries du textile et de l’alimentaire.