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Home Articles

«La responsabilité morale de la littérature et la mémoire toujours vive de l’Histoire»

par Le progres Staff
September 28, 2025
in Articles
«La responsabilité morale de la littérature et la mémoire toujours vive de l’Histoire» 1 - Le Progrès Egyptien
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Analyse et commentaire de: Taha Ziyada

Il existe un devoir permanent, une responsabilité éthique qui incombe aux hommes de lettres et aux créateurs de tout horizon. Elle devient d’autant plus pressante dans les époques sombres, quand le monde semble être gouverné d’une main de fer et condamne ses habitants à vivre dans l’ombre. C’est là le lot des écrivains : porter ce fardeau. Mais en retour, leurs œuvres survivent au temps, car elles incarnent l’immortalité que confère la création issue de la douleur collective.

Encore faut-il que l’écrivain ne se contente pas d’être un simple chroniqueur des faits, mais qu’il parvienne, par la magie du style, la force de l’intrigue et l’élan de l’imagination, à donner souffle et inspiration aux causes qu’il défend. Ainsi, son œuvre dépasse-t-elle le cadre de l’instant et devient une méditation sur la condition humaine dans les heures d’épreuve — et non pas seulement le reflet d’une époque ou d’un cas particulier. C’est là que réside l’universalité de la littérature.

Cette universalité, la romancière espagnole Rosario Raro l’a magnifiquement illustrée dans son roman à forte portée humaine « L’Effet des Lettres », publié chez Planeta.

Inspirée de faits réels, l’œuvre s’appuie sur une émission de radio destinée aux femmes sous le franquisme : La conseillère sentimentale. L’animatrice, connue sous le pseudonyme d’Elena Francis, était devenue une voix familière au point de recevoir plus de cinq cents lettres par jour — soit près de quinze mille par mois. Dans une société étouffée par le patriarcat, cette émission représentait pour nombre de femmes un refuge, un exutoire, parfois leur unique espace de parole.

Ironie de l’histoire : le programme avait au départ une visée purement commerciale, puisqu’il s’agissait de promouvoir des crèmes et produits cosmétiques de la marque « Francis ». Le succès fut tel que l’émission, lancée en 1947, continua jusqu’en 1984, soit neuf ans après la mort de Franco et la transition démocratique. Plus étonnant encore : l’icône Elena Francis n’a jamais existé. Elle fut inventée de toutes pièces par l’entreprise pour doper ses ventes.

Au fil du temps, les conseils de beauté se muèrent en réponses à des questions bien plus intimes : que faire lorsqu’une épouse découvre l’infidélité de son mari ? Dans l’esprit de l’époque, la responsabilité était systématiquement rejetée sur la femme, accusée de ne pas remplir son rôle conjugal.

Ce ton paternaliste se déclinait à l’antenne comme dans la société : les Espagnoles devaient obtenir l’autorisation du mari, du père ou du frère aîné pour voyager, elles ne pouvaient pas ouvrir de compte bancaire à leur nom, ni véritablement décider de leur propre destin.

La romancière met en scène ce climat à travers Noria, héroïne à l’esprit libre mais enfermée dans un mariage étouffant. Epouse d’un homme d’affaires souvent absent, elle mène une vie solitaire auprès de ses deux enfants. Un jour, un petit encart dans la presse bouleverse son existence : la station cherche des rédactrices pour répondre aux courriers adressés à l’émission. Noria saisit l’occasion d’écrire — mais dans l’ombre, comme une « plume fantôme » condamnée à l’anonymat.

L’auteure nous révèle alors l’existence d’une véritable armée de femmes, engagées pour répondre à toutes ces lettres, dont l’énorme archive est aujourd’hui encore conservée à Barcelone. Rosario Raro s’est plongée dans ce fonds, donnant une épaisseur documentaire et historique à son récit.

Certaines lettres bouleversent : telle cette femme de trente-deux ans qui confie l’infidélité éhontée de son mari, allant jusqu’à lui proposer de partager leur foyer avec sa maîtresse. La réponse d’Elena Francis ? Exhorter l’épouse humiliée à céder, au nom du « salut du mariage ». Incohérence criante dans une Espagne où la doctrine catholique, religion d’Etat, condamnait sévèrement l’adultère, mais où le machisme l’emportait sans conteste.

Pire encore, l’émission promouvait certains produits pharmaceutiques — présentés comme anodins pour soulager les douleurs liées à la maternité — qui causèrent en réalité des ravages irréparables. Produits par un géant pharmaceutique européen et américain, ces médicaments laissèrent derrière eux de nombreuses victimes en Espagne. Contrairement à d’autres pays, elles n’ont jamais été indemnisées ni reconnues. Une association existe toujours pour défendre leur mémoire : avite.org.

Qui est Rosario Raro ?

Née en 1971, Rosario Raro appartient à cette génération d’écrivains pour qui l’écriture n’est pas seulement un art mais un devoir : celui de faire émerger, du tumulte de l’Histoire, les voix que l’on a voulu étouffer. Son premier roman, Retour à Canfranc, a connu un succès fulgurant en Espagne, avec sept éditions à ce jour. Bientôt traduit en français, il s’apprête à franchir une nouvelle étape en se transformant en projet audiovisuel, entre cinéma et télévision.

Rosario Raro enseigne aujourd’hui la littérature et l’écriture créative à l’université. Mais sa formation intime, elle l’a puisée ailleurs : au Pérou, au Mexique, là où elle a vécu et appris à élargir son horizon, à tisser des ponts entre des cultures éloignées mais animées d’élans communs.

Son écriture surprend par son alliage subtil : elle mêle la rigueur du récit historique, la tension du roman à énigme et la liberté de l’imaginaire. Mais au cœur de cette architecture romanesque, elle place l’humain, avec ses failles, ses désirs et ses contradictions. Elle n’hésite pas à exhumer de la mémoire collective des pages tues, celles d’une Espagne corsetée par la dictature, rongée par la corruption d’un pouvoir absolu qui contaminait jusqu’à la médecine, les médias et les institutions morales.

Ecrire, pour elle, est une vocation précoce. À sept ans déjà, elle noircissait ses cahiers, nourrissant le rêve de publier un jour chez un grand éditeur comme Planeta. Rêve exaucé : ses livres circulent aujourd’hui bien au-delà de l’Espagne, et elle espère les voir traduits dans de nombreuses langues — parmi lesquelles l’arabe. Car cette langue a façonné une part de son imaginaire : elle y a rencontré certains de ses maîtres, au premier rang desquels Naguib Mahfouz. La lecture de son inoubliable Impasse des Deux Palais (Zoqaq al-Midaq) l’a bouleversée, lui révélant combien les destins humains se ressemblent d’un bout à l’autre de la Méditerranée. Plus tôt encore, en 1989, elle découvrait Le Collier de la colombe d’Ibn Hazm, avant de poursuivre son exploration du théâtre maghrébin.

Lorsqu’elle parle de sa démarche, ses mots se font clairs et sobres : « J’oriente mes lectures comme mes récits vers une question jamais résolue : celle des mouvements de l’âme humaine, qui nous façonnent et déclenchent en nous des réactions précises. Je cherche à raconter ces histoires que l’on a cachées. » Puis elle ajoute : « Je crois que nous, écrivains, avons une responsabilité morale : donner voix à ceux qui n’en ont pas. »

Sa trajectoire l’a menée, en 2017, à croiser le chemin du traducteur Taha Ziyada à Tarazona, grâce au Salon du livre et à la vénérable Casa del Traductor, aujourd’hui dirigée par leur ami commun, Alejandro Corral. Cette institution poursuit son ambition de bâtir des passerelles entre les langues et les cultures, en étroite collaboration avec l’Ecole des traducteurs de Tolède. Rosario Raro ne cesse de le répéter : les traducteurs sont, à ses yeux, des alliés essentiels et dignes de confiance, ceux qui rendent possible la circulation des mots et des idées à travers le monde.

Le Caire, 15 Septembre 2025

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