Le nom de Bab El-Wazir (la porte du ministre) a été donné à cette rue qui descend de la Citadelle vers le quartier de Darb El-Ahmar (le chemin rouge). Cette porte existe toujours au fond d‘une ruelle qui donne accès au cimetière de Bab El-Wazir. Cette porte se trouve dans la partie orientale des remparts du Caire construits sous le règne de Salah Eddine El-Ayyoubi au XIIème siècle. Ces remparts, en arrivant au pied de la colline où fut construite la Citadelle à la même époque, tournaient à angle droit vers l’est. La porte de Bab El-Wazir se trouvait presque à cet angle non loin de Bab El-Atabeg. Bab El-Wazir, édifiée comme toutes les autres portes du Caire, devait son nom à un ministre qui habitait dans ce quartier. Cette porte a donné son nom au cimetière voisin et à cette rue qui descend de la Citadelle. Cette rue de Bab El-Wazir est bordée de superbes monuments : la mosquée d’El-Bagasi (1383), la mosquée de Khaiyer bey (1502), le palais d’Alin Aq (1293), la mosquée d’Ak-Sounkor (1346), la porte de Darb El-Labbana (1652), le sébile Omar aga (1652), la madrassa d’Oum El-Sultan Chaaban (1368) et la beit (maison) d’El-Razaz (1778) Près de la porte d’El-Wazir se trouve encore le sébil-kouttab construit en 1503 par l’émir Tarabaï El-Chérif, ainsi que son tombeau. Vers 1650, un tremblement de terre endommagea de nombreux monuments de cette rue de Bab El-Wazir et décapita plusieurs minarets. En 1651, la mosquée de l’émir Ak-Sounkor fut totalement refaite par l’aga ottoman Ibrahim Moustafizan qui l’orna de carreaux bleus de faïences persanes à fleurs vertes et bleues sur fond blanc. Cette décoration lui valut le nom de “mosquée bleue”. Elle est ouverte aux touristes. La rue de Bab El-Wazir conduit de la Citadelle à la porte de Zouweïla et elle porte par la suite les noms d’El-Tabbana et de Darb El-Ahmar.